Il manque 5000 maitres-nageurs en France. Au bord du lac d'Annecy, à Saint-Jorioz, certains estiment ne pas être assez nombreux pour assurer la surveillance de la plage municipale, fréquentée par près de 800 personnes chaque jour. Voire plus de 1500 baigneurs certains dimanches de beau temps.
Comme chaque jour, la plage municipale de Saint-Jorioz, sur les bords du lac d'Annecy (Haute-Savoie) fait le plein. Pour assurer la surveillance, six maîtres-nageurs sauveteurs ont été embauchés cet été. Des contrats saisonniers pour les mois de juillet et d'août. Mais deux surveillants ont déjà jeté l'éponge. En cause : un manque d'effectifs pointé par les équipes elles mêmes.
"Il faudrait trois personnes en plus pour bien surveiller, surtout en plein mois d'août", estime Mehdi Bouvet, maître-nageur démissionnaire. Et ce jour là, l'affluence est déjà importante. "Il n'est pas encore 15 heures, et la plage est compétement remplie."
Chiffres de fréquentation
Ici, à quelques encablures d'Annecy, sur les bords du lac aux eaux turquoises, les familles affluent chaque jour. La plage est payante de 9h30 à 17h30 et la baignade est surveillée entre ces horaires. Le prix à payer est de 2,50 euros pour les adultes. Mais régulièrement, en cas de forte fréquentation, le plongeoir et la pataugeoire sont momentanément fermés.Mehdi et Alexandre ont quitté leur poste ce mardi 30 juillet. Ils se sont mis en arrêt maladie jusqu'à la fin de leur contrat. Pour eux, aucun moyen de savoir quelle est la fréquentation. "Là, en plan d'eau extérieur, la norme pour un surveillant est de 1,5 personne par mètre carré. On demande ça depuis le début du mois", explique Alexandre Desfrançois, l'un des maîtres nageurs sauveteurs démissionnaire. "Mais ils ne sont pas capables de nous sortir le chiffre. C'est un peu embêtant parce qu'on ne sait pas combien de personnes on peut accueillir au maximum."
Le maire de St Jorioz, Michel Béal, nous indiquait respecter la réglementation. Selon lui, le POSS (plan d'organisation de la surveillance et de secours) est aux normes, et a été validé par la DDCS, la Direction départementale de la cohésion sociale le 12 juillet dernier. Les deux surveillants démissionnaires doivent être remplacés dans les jours qui viennent. Et ici, il n'y aura pas d'embauches supplémentaires.