Un Soudanais, qui venait d'obtenir le statut de réfugié, a été interpellé mardi à Annecy après avoir incendié les locaux d'une antenne de la mairie. Il reprochait aux employées de ne pas lui trouver un logement "tout de suite".
Les employées du Pôle Solidarités d'Annecy n'en reviennent toujours pas. Mardi 17 mai, un réfugié politique, mais surtout un homme manifestement instable, s'est enfermé dans leurs bureaux et les a tout bonnement incendiés avant de sortir et d'être interpellé dans un square.
Nouveau réfugié, il exigeait un logement
Selon la police, l'individu est un Soudanais de 28 ans. Fin avril, il a obtenu le statut de réfugié. C'est donc avec sa carte de réfugié qu'il se présente, mardi matin, au pôle solidarité, qui gère les logements sociaux, pour exiger d'obtenir un logement rapidement à Annecy, qui lui serait "dû", selon lui, vu son nouveau statut. Les employées lui expliquent que ce n'est pas possible, lui donnent un dossier à remplir et lui demandent de revenir l'après-midi. Il s'exécute.
De retour, il s'énerve quand les agents lui demandent à nouveau de remplir un formulaire. Il ne veut pas attendre. Les employées appellent alors le 115 pour obtenir au moins un logement d'urgence, mais aucun n'est disponible. Alors le ton monte, les insultes volent... ainsi que les ordinateurs.
Il a tout pété...
L'homme balance le matériel. Les employées sortent du bureau. Il s'y enferme et détruit tout, les ordinateurs, les fenêtres... puis met le feu avec un briquet, selon la police. "Il a attendu que ça prenne bien, puis il est sorti dans un square où nous l'avons arrêté", raconte-t-on au commissariat, qui avait entre-temps été alerté par les employées.
Près de 100.000 euros de préjudice
Au final deux bureaux ont bien brûlé et un troisième aurait été touché, toujours selon la police. Selon une première estimation, il y en aurait pour 100.000 euros de préjudice.
Le jeune homme sera jugé en comparution immédiate, jeudi matin.