En Savoie, bon nombre de résidents n'en peuvent plus des nuisances causées par l'autoroute A41. Les maires de trois communes se mobilisent pour remédier à la situation, une diminution de la vitesse sur un tronçon est à l'étude.
Des nuisances incessantes, à longueur de journée. La maison de Roger, 82 ans, est littéralement collée à l'autoroute A41. L'octogénaire vit à Mouxy, commune de quelque 2 000 habitants non loin du lac du Bourget en Savoie, depuis une trentaine d'années.
Il s'y est installé car les prix étaient plus abordables qu'ailleurs. A cette époque, l'autoroute était selon lui très supportable. Mais aujourd'hui, le trafic a évolué, et il est l'un des riverains les plus impactés. "Il y a beaucoup plus de circulation maintenant", témoigne Roger.
Un petit peu plus loin, Annie confirme. Même si sa maison est à 200 mètres de l'autoroute, les nuisances qu'elle subit aujourd'hui n'ont plus rien à voir avec celles qu'elle avait à son arrivée en 2002. Depuis trois ans, un monticule de terre a été érigé pour faire office de mur anti-bruit.
Installé d'un seul côté de la route et jugé trop bas, l'écho renvoyé serait pire qu'avant, selon des habitants. Alors, que faire ? "Certainement réduire la vitesse sur cette portion de route, propose la résidente. Après, refaire peut-être des murs anti-bruit, mais qui soient vraiment des murs anti-bruit. C'est pas très esthétique, mais ça sera sûrement plus efficace."
Vers une réduction de la vitesse ?
Les communes de Mouxy, Drumettaz-Clarafond et Grésy-sur-Aix partagent un point commun : l'A41 traverse leur territoire. Entre 2015 et 2019, le trafic a augmenté de plus de 2 000 véhicules par jour sur ce tronçon. Fortes de ce constat, les communes uni leurs forces à celle de la députée de Savoie Typhanie Degois et ont formulé un vœu pour réduire la vitesse sur une partie de l'autoroute.
"L'autoroute ne va pas disparaître, elle existe depuis 1975-1977. Elle est en place, elle est utilisée et elle a une véritable fonction, tempère le maire (SE) de Mouxy, Laurent Filippi. Aujourd'hui, nous faisons ensemble un effort auprès du préfet pour essayer d'obtenir une baisse de l'activité, peut-être pas, mais en tout cas de la vitesse autoroutière. Le but étant de réduire les pollutions sonores et atmosphériques."
Une baisse de 130 à 110 km/h est à l'étude. Un travail de longue haleine, en collaboration avec le gestionnaire autoroutier Area qui a été sollicitée pour procéder a de nouvelles mesures. Objectif : appliquer la réglementation en vigueur, si nécessaire, et surtout faire avancer le dossier.