Ski alpin : l’Annécien Johan Clarey, premier quadragénaire à monter sur un podium de Coupe du monde

Dimanche 24 janvier, le Haut-Savoyard Johan Clarey est arrivé deuxième de la mythique descente de Kitzbühel, en Autriche, derrière le Suisse Beat Feuz. Le vétéran de l'équipe de France est le premier skieur de l'histoire à signer un podium en Coupe du monde à plus de 40 ans. 

Exploits majeurs sur la Streif. Le Suisse Beat Feuz a inscrit son nom pour la 2e fois en trois jours au prestigieux palmarès de la descente de Kitzbühel (Autriche). Mais les honneurs reviennent aussi à l’Annécien Johan Clarey qui, arrivé deuxième, est devenu le premier quadragénaire à monter sur un podium de Coupe du monde.

"J'étais déjà le plus vieux médaillé aux Mondiaux à Are (en 2019) ! Ça me rappelle que je ne suis pas très jeune, c'est sûr. Mais je suis très fier de ça, c'est beaucoup de travail, beaucoup d'années de galère. Je suis dans mes meilleures années maintenant, je ne peux pas l'expliquer. On me demande beaucoup pourquoi, comment... Ce n'est pas facile tous les jours, mais j'ai toujours autant la passion" a expliqué le licencié de Tignes à l’AFP.

 

Ce dimanche 24 janvier, les athlètes se sont affrontés sur cette piste indomptable, la plus réputée et la plus dangereuse du monde, entre ses dévers, ses virages impossibles et ses sauts qui ont envoyé le Suisse Urs Kryenbühl à l'hôpital vendredi.

Le Suisse Beat Feuz a devancé Johan Clarey de 17/100 et l'Autrichien Matthias Mayer de 38/100. Il a "découpé" comme personne le bas du parcours et ses derniers pièges pour garder un souffle d'avance sur Johan Clarey qui, comme lui et quelques-uns des premiers dossards, a pu profiter d'un rayon de soleil perçant les nuages du Tyrol, un coup de pouce du destin.

Monstrueux sur les deux premiers tiers du parcours, imprenable sur les parties plus simples de "glisse", le vétéran de l'équipe de France a vu son avance petit à petit grignotée par le Suisse, et hoché la tête de déception au passage de Feuz sur la ligne.

 

Un skieur inoxydable 

La première victoire en Coupe du monde du Haut-savoyard n'est pas encore pour cette fois, lui qui signe son 8e podium, le 3e à Kitzbühel (3e de la descente en 2017, 2e du super-G en 2019).

Mais le Français pourra se consoler en devenant le premier skieur à monter sur un podium du circuit mondial à plus de 40 ans, qu'il a fêtés le 8 janvier, a priori un âge où l'on ménage ses vieux os plutôt que de les balancer à plus de 140 km/h sur une glace retors avec des planches au pied.

Et ce, alors qu'il était lourdement tombé à l'entraînement jeudi à la réception au dernier saut. "J'ai pris des antidouleurs, massé les hématomes, et du repos, a expliqué l’athlète. Pour 40 ans, mon corps a très bien réagi. La journée de repos, samedi, a fait du bien. Aujourd'hui, physiquement c'était parfait, je n'avais aucune douleur, aucune gêne."

Toujours aussi mordu de glisse, l’Annécien n’est pas prêt de mettre un terme à sa carrière. "Il y aura un autre Kitzbühel l'an prochain, c'est sûr. Ca me peine de ne voir personne, c'est vraiment triste de ne pas voir de public. Je veux finir sur une saison où il y aura du monde, c'est une certitude. Et tout va bien, tant que je suis performant je n'ai pas de raison de m'arrêter (...) j'ai bien sûr des jours pas évidents, me mettre cette grosse dose de stress n'est pas toujours un plaisir. Mais à chaque fois après la course je me dis que j'aime encore ça".

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