VIDÉO. "C'est la psychose", des résidents d'une maison de retraite attaqués par des corbeaux depuis plusieurs jours

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Illustration. Les corbeaux ont attaqué une dizaine de personnes ces derniers jours au bord du Thiou à Annecy.
À Annecy, des résidents d'une maison de retraite attaqués par des corbeaux depuis plusieurs semaines ©FTV

Depuis une dizaine de jours, des corbeaux s'en prennent à la population d'Annecy et notamment à des personnes âgées qui résident dans une maison de retraite située dans le centre-ville. L'établissement, encerclé par les oiseaux, a signalé ces attaques à la mairie.

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Depuis une dizaine de jours, un mal plane autour de la résidence des Castalies d'Annecy, en Haute-Savoie. Des prédateurs ailés, à savoir des corbeaux, guettent autour de l'établissement pour personnes âgées et n'hésitent plus à passer à l'acte.

Ces dernières semaines, une dizaine de personnes âgées ont été attaquées par ces oiseaux, qui croassent en continu au-dessus de l'établissement. Pour cause, les volatiles, en pleine période de nidification, ont élu domicile autour de la maison, mais aussi au bord du cours d'eau du Thiou, à quelques mètres, ou encore sur l'avenue de Chambéry, juste derrière. 

"Cette résidence est là depuis 33 ans. En 33 ans, je n'ai jamais vu des corbeaux attaquer nos résidents. J'en ai une dizaine qui ont déjà été inquiétés", remarque Bernard Guillemot, gérant du restaurant de la résidence des Castalies.

Nos résidents ont peur. Ils nous demandent s'ils peuvent sortir. Bien sûr, je les autorise mais je leur conseille de mettre un chapeau.

Bernard Guillemot, gérant du restaurant de la résidence des Castalies.

"C'est la psychose, nos résidents ont peur. Ils nous demandent s'ils peuvent sortir. Bien sûr, je les autorise mais je leur conseille de mettre un chapeau. Je leur ai même proposé de mettre des cloches, qu'on utilise pour garder les plats chauds. Ils n'ont pas voulu, ça se comprend", plaisante-t-il.

Deux résidents ont été légèrement blessés, ces derniers jours, par les attaques de ces volatiles : "Ils ont eu deux petits trous sur la tête. Vous avez vu leur bec ? Vous les entendez piailler ? Je pense qu'ils nous cherchent et on va être attaqués dans pas longtemps", angoisse Bernard.

"Casser le bec en deux"

"J'ai déjà été agressé en arrivant à la résidence. Ce matin, depuis ma chambre, j'ai encore vu un bonhomme se faire agresser, raconte Vincenzo, un des résidents des Castalies. En ce moment, c'est dangereux avec ces corbeaux. Il y a des personnes qui sont allées à la pharmacie pour se faire soigner."

Ça a une bonne taille un corbeau et elle ne l'a pas vu venir, il est arrivé par derrière.

Ces attaques dépassent le simple cadre de la résidence. Au bord du Thiou, les volatiles sont surveillés de près. "C'était cette semaine. Une dame un peu âgée marchait juste devant moi, à environ 50 mètres, se souvient une passante rencontrée près du cours d'eau avec son fils en bas âge. Par trois fois, un corbeau est venu la piquer sur sa tête. Il en avait vraiment après elle : il y avait d'autres personnes autour, mais il n'y avait qu'elle qui se prenait des coups de pattes ou de bec."

"Ça peut être effrayant. Ça a une bonne taille un corbeau et elle ne l'a pas vu venir, il est arrivé par derrière, poursuit-elle. L'autre jour, je me suis demandée si j'allais passer par ce chemin. Mais je me suis dit que si le corbeau s'attaquait à mon petit loulou, j'allais lui casser le bec en deux. Je suis donc passée et il ne m'a rien fait. Je pense qu'il a dû comprendre qu'il ne fallait pas s'attaquer à moi, il ne m'a pas touché."

La direction de la résidence a alerté la municipalité du problème et espère une solution pour mettre un terme à cette menace venue du ciel.

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