VIDEO. Haute-Savoie : des centaines de clous plantés sur les chemins de randonnée pour dissuader randonneurs et VTT

Les gendarmes et la police de l'environnement mènent l'enquête en Haute-Savoie, après la découverte de centaines de clous plantés sur les sentiers. Pas moins de huit secteurs sont concernés. Ces clous peuvent certes crever des pneus de VTT, mais surtout provoquer de sérieuses blessures.

Le phénomène n'est pas nouveau, mais ces actes malveillants se multiplient. Des clous biseautés ont été plantés dans plusieurs secteurs de la forêt sur la commune de Villaz en Haute-Savoie, sur des sentiers de randonnée. Des clous dont la plupart sont dissimulés dans les racines des arbres. L'objectif est manifestement de "dissuader" et de "blesser physiquement" randonneurs et vététistes. Les gendarmes ont ouvert une enquête pour tenter de démasquer le ou les coupables.

 

Même si l'affluence des sentiers peut en agacer certains, c'est tout à fait inacceptable de réagir comme ça! "

Exaspération liée à la surfréquentation des massifs en ces temps de pandémie, ou acte de brutalité purement gratuite ? Le maire de Villaz Christian Martinoz est inquiet : "même si l'affluence des sentiers peut en agacer certains, c'est tout à fait inacceptable de réagir comme ça ", s'indigne-t-il. D'autant que les autorités ont recensé plus de huit secteurs sur les sentiers communaux au-dessus d'Annecy. Plusieurs communes sont concernées.

Sur les photos prises par des randonneurs, ou les autorités, on peut évaluer la dangerosité de ces pointes biseautées, qui dépassent de plusieurs centimètres, qui sont la plupart du temps bien dissimulées par les racines ou les souches des arbres.

Seule parade pour l'instant, déplore le maire, sécuriser les lieux : "il a fallu, à coups de marteau, recourber les pointes. Le souci est que l'on ne sait pas s'il y en a d'autres ailleurs".

Une enquête est ouverte par les gendarmes en coopération avec les agents de l'ONF et la police de l'environnement.

Si en effet la pandémie a posé des problématiques de "cohabitation" en montagne, en raison notamment de comportements parfois irrespectueux pour l'environnement et la préservation de la nature, ce type d'actes malveillants et dangereux, ne date pas du Covid et des périodes effervescentes de déconfinement.

Ailleurs, et lors des années précédentes, ce sont des pièges de cordes qui étaient tendus, en ciblant, notamment des vététistes.

La Moutain Bikers Foundation (MBF) rappelle qu'il existe "une application, Suricate, qui permet en quelques clics (même sur le terrain) de faire remonter des informations et problèmes rencontrés lors de vos sorties VTT".

"Ce n’est pas la première fois que nous avons à faire à des histoires du même genre", rappelle MBF alertée à plusieurs reprises sur des cas similaires. En 2015, par exemple, dans l'Hérault, un retraité avait écopé de 9 mois de prison, dont 1 mois ferme assorti d'une mise à l’épreuve. Il avait posé délibérément des planches cloutées et des câbles sur la commune de Saint-Jean-de-la-Blaquière "pour se venger d'un vététiste".

 

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