Des enfants en difficulté de santé ainsi que leur famille ont pu profiter d'un vol en parapente au-dessus du lac d'Annecy samedi. Un événement organisé par l'association Nos p'tites étoiles pour "fabriquer des souvenirs" à ces jeunes qui se battent contre la maladie.
"Deuxième vol pour Eliott ! Ce coup-ci, il passe son permis." Une bulle d'air de quelques minutes au-dessus du lac d'Annecy, en Haute-Savoie. Samedi 11 septembre, Eliott et d'autres enfants en grande difficulté de santé ont pu profiter d'un voyage dans les airs, en parapente. Leurs proches ont eux aussi pu se joindre au voyage.
L'événement a été pensé et organisé par un champion de la discipline, Eliot Nochez, avec l'association Nos p'tites étoiles. Pour le meilleur et pour les souvenirs. "On a connu des hauts et des bas qui sont compliqués. Mais quand c'est haut, c'est très haut et quand c'est bas, c'est très bas. Aujourd'hui, on fabrique des très hauts. On fait voler les enfants avec leur famille pour fabriquer des souvenirs", raconte Arnold Bruguière, président de l'association Nos p'tites étoiles qui oeuvre pour donner de la visibilité aux associations aidant les enfants en difficulté.
"On n'est plus tous seuls"
L'aventure commence avec la photo de famille avant le décollage, se poursuit sous la voile mais aussi au sol. Car quand l'émotion du vol retombe, celle de la solidarité persiste longtemps. "L'enfant va voler et apprécier à son niveau. Et nous, on a l'impression qu'on n'est plus tous seuls. Il y a du monde pour s'en occuper, constate, ému, Philippe Richard, membre de l'association. C'est extraordinaire quand je vois ces familles qui rient, qui sont heureuses. C'est notre boulot."
Même après l'atterrissage, l'émotion se lit dans les yeux des jeunes. "C'était génial. La sensation de vitesse était incroyable. On a fait de la balançoire. C'était trop bien", s'enthousiasme une fillette. L'association ambitionne de faire voler chaque année jusqu'à 40 familles. Beaucoup de vols à organiser, mais pas de quoi effrayer le champion Eliot Nochez aux souvenirs encore bien vivaces.
"Quand j'avais 14 ans, j'avais vu un enfant malade qui touchait le tissu, qui était épanoui avec le matériel. On l'avait fait voler et j'avais vu l'émotion, ce que ça lui avait apporté à lui et à ses parents. Je m'étais dit qu'après ma carrière professionnelle, j'essayerai de me mobiliser et de m'investir, faire un événement par an bien et à fond", se rappelle le champion de parapente freestyle. De quoi laisser imaginer d'autres parenthèses enchantées à ces enfants et leur famille.