En Haute-Savoie sur le lac Léman, des instructeurs proposent de l'apnée douce dès l'âge de sept ans. Une discipline de plus en plus pratiquée avec des vertus apaisantes psychologiquement et physiquement. Certains participants réussissent même à vaincre leur peur de l'eau.
Découvrir les profondeurs du lac Léman est une expérience à laquelle se sont essayés Clareinne, Quentin et Cassandre. Accompagnés de leur instructeur Benjamin, ils se préparent à explorer les fonds marins mais aussi à ressentir diverses sensations procurées par cette pratique.
Avant de plonger, il faut se préparer physiquement grâce à des exercices de respiration et surtout libérer sa charge mentale du quotidien.
"Au début c'est très facile, on a beaucoup d'aisance. Au fil de la descente, des petites tensions peuvent apparaître. Il faut apprendre à faire avec et à se détendre. C'est cela aussi le but : arriver à trouver cette détente en descendant", explique Quentin.
L'apnée à la réputation d'être un sport dangereux, alors que la réalité est toute autre. Cette discipline apporte son lot de sécurité. "Presque tout le monde peut pratiquer ce sport. C'est l'un des plus accessibles au monde car moins on en fait, plus on est performant. On se relâche plus, on respire plus calmement" , raconte Benjamin Allègre, instructeur d'apnée.
Quand tout le monde peut ventiler, tout le monde peut le faire.
Benjamin AllègreInstructeur d'apnée
Lutter contre l'aquaphobie
Dans son enfance, Clareinne a failli se noyer. Alors l’apnée lui a redonné de la sérénité. Cette pratique lui a surtout permis de lutter contre sa phobie de l’eau : "Le fait de ne pas avoir pied, j'avais des flashs de mort. Au point où lorsque je fermais les yeux, je voyais des corps qui flottaient. Aller plus loin c'était impossible. Aujourd'hui, je nage au milieu du lac sans phobie et en étant sereine."
On est déjà passé à avoir quelqu'un qui a du mal à mettre la tête sous la douche, à la même personne qui descend à 15 mètres.
Charlely BorreauInstructeur d'apnée
Ces dernières années, l'apnée n'a cessé de séduire. En moins de dix ans, le nombre de licenciés en France a bondi passant ainsi de 1 000 à 25 000 pratiquants.