VIDÉO. Des déserts du Texas aux rives du lac Léman, la nouvelle vie du quarterback américain des Black Panthers de Thonon-les-Bains

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Deux joueurs Américains évoluent au sein de l'effectif des Black Panthers de Thonon-les-Bains, en Haute-Savoie.
Direction Thonon-les-Bains dans les coulisses d’un club champion de France, les Black Panthers. Depuis un peu plus de 10 ans, les Hauts-Savoyards règnent sur le football américain. Quatre titres nationaux et une coupe d’Europe. Un sport méconnu mais qui a de plus en plus d’adeptes, grâce notamment aux renforts venus des Etats-Unis. ©FTV

Depuis un peu plus de 10 ans, les Black Panthers de Thonon-les-Bains règnent sur le football américain en France, avec quatre titres nationaux et une coupe d’Europe. Un sport méconnu mais qui a de plus en plus d’adeptes, grâce notamment aux renforts de joueurs venus des Etats-Unis.

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Tout juste arrivé du Texas, K’Hari Lane est le nouveau quarterback des Black Panthers, l'équipe de football américain de Thonon-les-Bains, commune de Haute-Savoie située sur les rives du lac Léman, face à la Suisse.

Un changement de décor pour l'Américain qui, depuis 10 jours, vit en colocation avec un compatriote et coéquipier en club, Odell Turnbull. Tous deux vivent dans un appartement mis à disposition par l'équipe. Ils disposent d'une voiture et les repas sont fournis par les sponsors : un statut privilégié pour ces deux étrangers dans une équipe encore amateur.

Aux Etats-Unis, ces footballeurs universitaires n’ont pas réussi à percer en NFL, la ligue majeure du football américain. L’Europe, elle, leur ouvre les bras : "Le club nous acclimate bien. Ils nous donnent la possibilité de bien vivre, tout en jouant au football. C'est très appréciable", témoigne K'Hari Lane.

J'étais à la recherche d'opportunités et c'est celle qui s'est présentée à moi.

K'Hari Lane, joueur des Black Panthers.

Le quarterback n'a pas eu peur de franchir l'Atlantique pour faire l'expérience du football américain en Europe : "Je ne sais pas comment le football américain en Europe est perçu depuis les Etats-Unis. Mais de mon point de vue, je l'ai vu comme une opportunité. J'étais à la recherche d'opportunités et c'est celle qui s'est présentée à moi."

"C’est tout nouveau pour moi. J’ai entendu beaucoup de bonnes choses sur cette équipe et sur ce qu’ils représentent, comment ils prennent soin de leurs joueurs… C’est vraiment une chance de pouvoir continuer à jouer au football, beaucoup de joueurs n’ont pas cette opportunité", se réjouit K'Hari Lane en route pour l'entraînement.

600 licenciés et une structure bien établie

À Thonon, ces Américains découvrent les rives du Léman et le vieux stade Joseph Moynat, dans son jus mais survolté les soirs de match des Black Panthers, quatre fois sacrés champions de France ces dix dernières années.

Pour Guillaume Rolle, un enfant du pays membre des Black Panthers, ce n'est pas une surprise si Thonon parvient à recruter en Amérique du Nord : "C’est une petite ville et on arrive à être attractifs, je pense grâce aux sponsors. Il n'y a pas 150 000 clubs capables de proposer ce cadre à un joueur qui veut évoluer en France. Ça vient peut-être de l’organisation : on a des créneaux pour la salle de musculation, on s’entraîne trois fois par semaine, on joue dans le meilleur championnat en France... Je pense que ça vient de là."

En-dehors des entraînements, Guillaume Rolle est animateur périscolaire en semaine. Comme lui, tous ici travaillent pour gagner leur vie. Pour gagner les matchs, les panthères misent aussi sur un stratège canadien, Larry Legault, directeur sportif d’un club qui compte aujourd’hui 600 licenciés.

"Chez les jeunes ça marche de mieux en mieux. Il y a dix ans, on n'avait même pas une section U14, maintenant on a une cinquantaine de gamins de moins de 14 ans qui pratiquent le sport, explique le Canadien. Ça va prendre du temps, ça reste un sport qui est un peu confidentiel c’est clair. Mais on voit de plus en plus de matchs à la télévision." Le football américain, une discipline de plus en plus populaire, surtout dans ce petit coin de la Haute-Savoie qui ne compte aucun autre grand club dans un championnat d’élite.

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