A Annemasse en Haute-Savoie, habitants et migrants font connaissance autour d'un pot d'accueil

La ville haut-savoyarde accueille depuis quelques jours 25 migrants en provenance de Calais. Ils sont Afghans ou Pakistanais pour la plupart. Des mineurs pour lesquels des riverains ont organisé ce mardi 8 novembre un pot de bienvenue.

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Sur les murs de la petite salle des fêtes, des dessins, des banderoles pour un même message: "Welcome to Annemasse, bienvenue à Annemasse"

Ces quelques mots  sont adressés aux migrants de l'ex jungle de Calais qui viennent d'arriver dans cette ville.

25 mineurs qui doivent séjourner en Haute-Savoie pour une durée de 3 à 6 mois.

Autour d'un buffet organisé par des riverains et bénévoles associatifs, on se rencontre, on échange comme un peu en anglais ou par de simples gestes. Une démarche évidente pour Solange venue en voisine.

Lucy, une britannique installée depuis 15 ans dans la région s'étonne: "Moi je viens d'Ecosse et j'ai toujours bien été accueillie partout dans le monde. Pourquoi pas les pakistanais, les afghans et les syriens ? On est tous humains sur la même terre, il faut la partager" ajoute la jeune femme qui a connu elle aussi dans des conditions certes différentes, le déracinement et l'arrivée dans un lieu inconnu.

Des applaudissements ravivent quelques sourires sur les visages aux traits tirés de ces jeunes hommes. Le pot d'accueil est simple et chaleureux. C'était le souhait de la ville d'Annemasse, à la frontière de Genève, une commune qui compte plus de 100 nationalités.

"Je suis heureux qu'il y ai autant de monde" confie le maire socialiste, "c'est la preuve qu'au-delà de tous ceux qui peuvent rouspéter et il y en a, l'élan le plus fort dans cette agglomération, c'est l'élan de la solidarité" ajoute Christian Dupessey.

A un habitant du quartier qui parle sa langue, Aminoula, un jeune pakistanais, raconte son inquiétude de ne pas pouvoir rejoindre l'Angleterre.

"Il a peur de pas pouvoir partir là-bas" explique shoaïb Cheema traduisant les paroles du jeune homme "parce ce que le fait qu'on l'ai ramené ici, ça l'éloigne de son but".

Afghans ou Pakistanais, la plupart des 25 jeunes accueillis à Annemasse espèrent comme Aminoula partir en Angleterre.

Une solution envisageable pour les Britanniques s'ils peuvent prouver qu'ils ont de la famille outre-Manche.

L'Etat français se donne 6 mois au maximum pour régler la situation de chacun.

Intervenants: Solange de Watteville, riveraine; Lucy Shaw, riveraine et bénévole de l'Association Ancrages; Shoaïb Cheema, riverain; Christian Dupessey, maire d'Annemasse, PS Equipe: Ariane Combes-Savary, Nathalie Rapuc

 

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