REPLAY. Ce qu'il faut retenir du débat sur le plateau de France 3 Alpes où les 3 principaux candidats en lice ont pu confronter leurs idées, notamment sur le plan financier et territorial.
Deuxième étape de la soirée, la ville frontalière d'Annemasse, 36 000 habitants, ce qui en fait la deuxième de Haute-Savoie. La frontière, voilà ce qui articule toute la vie de la cité. Après avoir mené à bien la construction et le lancement du "Léman Express", ce RER transfrontalier, puis le tram entre sa ville et Genève, le maire sortant Christian Dupessey brigue un nouveau mandat.
Il espère aller encore plus loin dans la construction d’une grande métropole à cheval sur deux pays : la France et la Suisse.
Mais ces grands projets, certes utiles au quotidien, n’ont-ils pas top occulté d’autres problématiques ?
Les trois prétendants, le maire sortant Christian Dupessey (divers gauche), Kévin Chaleil Dos Ramos (Rassemblement national) et Maxime Gaconnet (Les Républicains), reconnaissent que c’est une ville riche et livrent pendant une demi-heure leurs arguments pour convaincre les électeurs.
1. Dupessey attaqué sur ses augmentations d'impôt
Un avantage sur le plan financier, la ville bénéficie d’un pactole de 63 millions d’euros pour investir sur les 3 ans à venir dont 10 millions d’euros de fonds frontaliers. Le maire sortant Christian Dupessey (divers gauche) met en avant "une gestion saine des finances municipales. Chose assez rare en France des recettes qui progressent plus vite que les dépenses. Et une fiscalité inférieure à la moyenne des villes comparables".
Le candidat Les Républicains, Maxime Gagonnet, lui reproche de ne pas citer les augmentations d’impôts notamment en 2016 pour éviter l’effet ciseaux qui, selon Dupessey, n’existe pas. Cet effet qui permet d'expliquer la variation du résultat d'une entreprise par l'évolution divergente de ses produits et ses charges d'une année à l'autre.
2. Anemasse, ville triste ?
A Annemasse, le logement est extrêmement cher et rare. Le centre-ville, selon l’opposition, perd de son attrait et de sa superbe. Comment faire pour les relancer ?"Travailler sur le cadre de vie et arrêter la bétonisation" pour Kévin Chaleil Dos Santos (Rassemblement national) qui détaille ses propositions pour redonner un souffle à Annemasse.
Autre point soulevé par les deux opposants de Dupessey, Annemasse est une ville triste, peu animée, peu séduisante avec un centre-ville en difficulté. Elle risque de devenir une ville-dortoir. Un actif sur deux travaille en Suisse. Le maire sortant se félicite de ses actions, énumère son bilan et démontre que "la ville se développe de façon harmonieuse".
Pour Maxime Gaconnet, Christian Dupessey "est dans un déni des réalités".
3. La question frontalière
Un autre enjeu a animé le débat, la question frontalière. Avec le Léman Express et le tramway qui relient Anemasse et Genève, la ville ne va-t-elle pas devenir une banlieue de la ville suisse ?
Pour Dupessey, "Annemasse est une cité qui a un rayonnement culturel extrêmement important et quoiqu’on en dise, le commerce est actif. Mais ce n’est pas une ville-dortoir".
"Pour éviter qu’Annemasse ne devienne pas la banlieue de Genève, il faut porter une discussion avec Genève, avec l’agglo et modérer les constructions", conclut Kevin Chaleil Dos Ramos, qui conduit finalement la liste RN à la place de Magali Luho.
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