C'était le 24 juin dernier. Un véhicule de secours des pompiers, qui transportait un homme lacéré au cutter, était attaqué par trois hommes armés. Ils sont toujours recherchés. Le blessé, sorti in extremis de l'ambulance en feu, est désormais "placé en lieu sûr" et sous surveillance policière.
"Tentative de meurtre, tentative d'assassinat et de destruction par moyens dangereux en bande organisée", c'est ainsi que la Justice a qualifié les faits: un camion de pompiers pris en chasse puis attaqué par trois hommes, à Duingt (Haute-Savoie). Les agresseurs armés avaient tiré à plusieurs reprises sur les pompiers et le véhicule de secours, entraînant l'explosion des bonbonnes d'oxygène et l'incendie de l'ambulance. Le blessé, qui se trouvait à l'intérieur, avait été sauvé de justesse par des routiers qui passaient par là.
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Hospitalisé dans un état "très sérieux", le jeune homme de 19 ans, manifestement "cible de cette attaque", a été opéré en urgence dans les heures qui ont suivi, puis entendu par les enquêteurs qui restent, ce mercredi 8 juillet, très discrets sur les investigations en cours. Tout comme le parquet d'Annecy en charge du dossier.
"Le blessé est sorti de l'hôpital et a été placé dans un endroit sûr", précise seulement Yann Jomier, substitut du Procureur d'Annecy qui ne veut pas, "à ce stade, dévoiler l'évolution de l'enquête".
Pas question d'établir officiellement, pour l'instant, un lien quelconque entre l'attaque contre l'ambulance et l'agression dont avait été victime un peu plus tôt dans la nuit le jeune homme. Une victime déjà "connue des services de police pour des délits mineurs".
Le substitut admet, à demi-mots, que dans cette affaire "les pompiers n'étaient pas forcément visés (...) ils sont des victimes collatérales". Les agresseurs, qui avaient simulé un accident pour stopper l'ambulance, armes aux poings, avaient demandé aux pompiers de "se mettre à l'écart".
Toujours est-il que le plan Epervier, déclenché aussitôt après l'attaque, n'a rien donné. Les recherches se poursuivent et un "dispositif conséquent est toujours sur la brèche". Un appel à témoin avait très vite été lancé par la gendarmerie nationale chargée de l'enquête. Il a ouvert des pistes... qu'il faut vérifier et recouper une à une.
En attendant, les agresseurs n'ont toujours pas été retrouvés. Sont-ils identifiés? Localisés? sur le point d'être interpellés? Le parquet ne veut donner aucun indice, ni information qui pourrait compromettre le travail des enquêteurs.