Passionné par les remontées mécaniques des Alpes, un jeune Vosgien a reproduit une véritable station de ski miniature dans son jardin. Télécabines de l'Aiguille du Midi ou encore de Val-Thorens, les reproductions fonctionnent parfaitement... alors que les vrais remontées sont à l'arrêt cet hiver.
Des télécabines qui fonctionnent, des skieurs sur les pistes et même une dameuse qui prépare la neige... On se croirait presque dans une station des Alpes qui aurait oublié le coronavirus. Et pourtant, tout cela se passe dans le jardin d'un jeune Vosgien. Passionné par les remontées mécaniques, il a reproduit en miniature une station de ski des Alpes.
"Je viens skier à Chamonix ou aux 3 Vallées en famille depuis mes 4 ans", explique Antoine Colin. S'il est amateur de ski, c'est pourtant bien des remontées mécaniques que l'adolescent, aujourd'hui âgé de 15 ans, est passionné. Même si "une passion ne s'explique pas", Antoine a toujours été impressionné par les télécabines et autres télésièges qui partent à l'assaut des plus haut sommets des Alpes.
C'est en 2015, après de nouvelles vacances passées en Haute-Savoie, qu'Antoine a commencé à construire, dans un pré situé derrière la maison familiale, à La Bresse, sa propre station miniature. "Au début, je n'avais que de la ficelle et une télécabine... et après ça a évolué", se souvient-il.
Du bois pour les gares, de la ficelle pour les câbles et des cabines achetées dans les magasins de jouets, petit à petit, de saison en saison, la station "Les 3 Glaciers" a grandi. Elle compte aujourd'hui six remontées mécaniques, dont les reproductions de l'Aiguille du Midi, du Funitel de Péclet à Val-Thorens et du téléphérique du Brévent à Chamonix. Pour se rapprocher le plus possible de la réalité, Antoine a travaillé à partir de photos trouvées sur internet mais aussi à partir de ses propres observations, notamment lorsqu'il a pu visiter les installations techniques de l'Aiguille du midi.
Le résultat est plutôt bluffant : les remontées fonctionnent pour de vrai et la neige tombée ces derniers jours rend le tableau encore plus crédible, comme en témoignent les vidéos postées sur une page dédiée à sa mini-station.
Les vidéos partagées sur les réseaux sociaux ont été repérées par les professionnels jusque dans les Alpes. Très admirative du travail de l'adolescent, la station de Val-Torens lui a ainsi offert, il y a quelques jours, une mini-dameuse télécommandée. "Un beau cadeau de Noël" se réjouit le jeune passionné.
Bien sûr, Antoine regrette la fermeture des remontées mécaniques dans les vraies stations à cause de la pandémie et il espère leur rédémarrage au plus vite. En attendant, il rêve à l'agrandissement de son mini-domaine : "je voudrais faire le téléphérique de l'Helbronner [qui relie la station italienne de Courmayeur à la Pointe Helbronner, à 3500 mètres d'altitude, NDLR]", lance-t-il en guise de prochain défi. Et après ? Actuellement en seconde à Epinal, Antoine ambitionne de déménager de sa Lorraine natale pour venir "faire un BTS électrotechnique à Moûtiers". Son rêve utime ? Devenir électromécanicien... soit à Val-Torens, soit à l'Aiguille du Midi.