Colère et inquiétude : pourquoi les lycéens se mobilisent : témoignage de Salomé en Terminale à Cran-Gevrier

Manifs, blocus, et pétition : la rentrée s'annonce houleuse dans les lycées. En ligne de mire, la tenue des examens de fin d'année. Certains lycéens dénoncent une perte de chance selon les établissements qui ont maintenu ou pas du présentiel.

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L'Union nationale des lycéens (UNL) a appelé, vendredi 30 avril, à des blocus dans les lycées à partir de lundi pour demander l'attribution du baccalauréat sur la seule base du contrôle continu, et l'annulation de la tenue en présentiel de l'épreuve de philosophie et du grand oral.

Un peu partout en France, la mobilisation s'organise via les fédérations de ce syndicat pour mettre en place ces blocus dans les lycées.

À Cran-Gevrier, en Haute-Savoie, Salomé, qui est en Terminale au Lycée Charles Baudelaire, a fondé avec des camarades l'une de ces fédérations. Elle espère que le ministre de l'Éducation Nationale Jean-Michel Blanquer entende enfin ces revendications et réalise l'ampleur du problème.

"Je faisais partie de ces jeunes démoralisés, au bout du rouleau, même les profs n'en peuvent plus. Pourtant, ils font le maximum, et on les en remercie...

On est très déçu, on a l'impression qu'on laisse de côté toute une jeunesse, les futurs citoyens qui vont devoir relever le pays et payer les dettes.

Certains sont vraiment en détresse, comme noyés et puis il y les oubliés, par exemple les Bac Pro, Techniques, BTS, étudiants en CNED, ou concours bi-nationaux.

Il y a beaucoup de différence entre les établissements, certains ont maintenu le présentiel, les élèves sont bien préparés, d'autres pas du tout."

Ces lycéens ont bien conscience que la solution miracle n'existe pas, mais ils demandent l'annulation de tous les examens de fin d'année (y compris le brevet) avec la validation par le contrôle continu et l'organisation d'un rattrapage pour ceux qui auraient échoué à ce contrôle continu. Ils réclament également la non-pénalisation du manque de stage pour les filières pro. " A l'année exceptionnelle, mesures exceptionnelles " !

L'UNL appelle les élèves "à massivement bloquer leurs lycées et à prendre la rue", à partir de lundi 3 mai, date à laquelle les lycéens doivent revenir en classe pour des cours en demi-jauge, en alternance avec des cours à distance.

Une pétition en ligne regroupant toutes ces revendications, mise en avant par l'UNL a récolté plus de 200 000 signatures en moins de deux semaines.

 

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