Les salariés espèrent un reclassement.
Leurs vannes sont allées dans l'espace à travers la mission Apollo 11. Leurs verins de portes filent à toute allure sur les TGV... Le groupe Parker, connu pour ses systèmes hydrauliques, réalise un chiffre d'affaires de 12 milliards de dollars par an, compte 57 000 emplois dans 50 pays mais a décidé malgré ses bénéfices de se séparer de nouveaux emplois en Haute-Savoie.
19 emplois vont être supprimés, sur les 238 que compte encore le site de Contamine-sur-Arve, près de Bonneville... Un nouveau plan social, cinq ans après la suppression de 47 emplois à Contamine et 101 à Vile-la-Grand. Cette fois, c'est la dernière production industrielle qui disparaît.
"Des pans de l'activité industrielle disparaissent progressivement" regrette Dominique Marceau, ingénieur commercial et délégué central CFE-CGC, pour qui "c'est un fleuron chez nous qui disparaît également puisqu'on avait un vrai savoir-faire."
Dans un communiqué, l'entreprise pointe "une situation économique difficile" dans "un secteur très concurrentiel" pour justifier le "projet d'arrêt de cette activité industrielle qui impactera 19 postes sur le site de Contamine-sur-Arve."
Impossible de forcer le groupe à faire marche arrière, pourtant les salariés en grève n'abandonnent pas : "Sauver les emplois ? Je suis pas certain parce qu'ils ont décidé de fermer l'activité. On va essayer de reclasser des gens dans divers sites de Parker comme à Annemasse" espère Didier Perrin, régleur sur machine numérique et délégué central CFDT.