La saison touristique venait à peine de commencer pour la cité médiévale d'Yvoire en Haute-Savoie. Avec l'épidémie du coronavirus et l'arrêt de l'activité des hôtels et restaurants, les saisonniers se sont retrouvés sans travail et confinés parfois à des milliers de kilomètres de chez eux.
La saison touristique venait à peine de commencer quand l'épidémie du coronavirus et le confinement ont tout arrêté. Dans la cité médiévale d'Yvoire en Haute-Savoie, le tourisme est au point mort et certains saisonniers sont confinés dans leurs petits logements et parfois très loin de chez eux.
Mario et Estaban commencent à trouver le temps long dans leur logement exigu. Dans les petites pièces s'entassent des vêtements sur les étagères et une valise jouxte les pieds d'un des deux lits. Confinés à 10 000 kilomètres de leurs proches, ces deux travailleurs saisonniers essayent de tuer le temps comme ils peuvent. Chaque jour, ils appellent leurs familles en Colombie et au Guatemala pour prendre des nouvelles et se rassurer. Dans la cité médiévale, il reste encore neuf de leurs collègues.
Une solidarité entre saisonniers
Une solidarité s'est formée par la force des événements entre compagnons de travail et patrons. "On est tous ensemble, c'est plus agréable et le temps passe plus vite" se réjouit Mirela, réceptionniste. Même si dans le groupe de saisonniers, tous ne partagent pas la même langue, des systèmes de débrouille se sont mis en place. Sur les murs, des étiquettes où sont traduits des mots servent de béquille à la communication.De même, les patrons s'adaptent pour soutenir leurs employers. Stéphanie Kung, gérante de l'hôtel-restaurant du Port, s'active malgré le confinement, pour se rendre disponible. "Avec le temps qu'il fait, c'est vraiment triste de fermer, j'avoue qu'on est un peu déçu, mais faut faire avec la situation." Les saisonniers se tiennent près, dans l'espoir de reprendre rapidement le travail.