A Rumilly, en Haute-Savoie, l'exploit du club amateur qui s'est imposé face au TFC en quarts de finale de la Coupe de France était dans toutes les conversations mercredi. Une victoire qui fait rêver les jeunes footballeurs, et tous les habitants.
Le marchand de journaux dévalisé. Au lendemain de la victoire du GFA Rumilly-Vallières, club amateur de Nationale 2, contre le TFC (L2) en Coupe de France mardi 20 avril, les habitants ont du mal à y croire. Beaucoup se sont rué sur le journal L'Equipe qui faisait sa une sur le club haut-savoyard avec cette phrase : "Ca, c'est le football".
Il fallait se lever tôt pour avoir son exemplaire. "A partir de 7 heures, même si je n'avais pas encore reçu la presse, il y avait déjà du monde qui était devant pour L'Equipe. Et je ne fais que répondre à cette question mais malheureusement, j'ai tout vendu rapidement", explique le buraliste.
Dans les rues de Rumilly, commune de 15 000 âmes près d'Annecy, quelques commerces affichent leur soutien. Et l'exploit du club amateur est au cœur de toutes les discussions. "J'étais super content parce que mon cousin est dans l'équipe", raconte un habitant. "Ca met du baume au cœur, surtout dans les circonstances actuelles avec la crise sanitaire", ajoute une autre.
"Les planètes s'alignent"
Le petit club de 4e division a encore du mal à croire qu'il va jouer la demie finale de Coupe de France. "C'est au-delà de nos espérances, résume François Baudet, le co-président du GFA Rummilly-Vallières. En début de saison, on accédait à la Nationale 2. L'objectif du club, c'était tout simplement de se maintenir. La Coupe de France, ça ne faisait pas partie de nos projets. Et la Covid est passée par là, arrêt des championnats, la Coupe de France, et match après match tout s'enchaîne. Les planètes s'alignent."
A l'entraînement, les jeunes du GFA sont gonflés à bloc. Boostés par les exploits de leurs aînés et fiers de porter le maillot bleu. Cette victoire face à Toulouse, ils ne sont pas près de l'oublier. "Franchement, quand ils ont marqué le premier but, on était fous. Mais le deuxième...", se rappelle Yannis. "C'était magique !", renchérit Paul. "C'est historique, on est en train d'écrire une nouvelle histoire, assure un autre jeune footballeur. Comme tout le monde dit : la Coupe de France, ça fait rêver. Et tout est possible."