Le milieu de terrain danois Daniel Wass, pourtant auteur d'une probante première partie de saison malgré des envies de départ, voit actuellement s'effriter son statut de cadre de l'équipe d'Evian-Thonon-Gaillard et ne semble plus vraiment en odeur de sainteté auprès de son entraîneur Pascal Dupraz.
Voilà plusieurs jours que Wass, le meilleur buteur de l'ETG (8 buts), se fait égratigner par son entraîneur, jamais avare de piques dès lors qu'il s'agit de susciter une réaction chez les joueurs qui le déçoivent.
"Daniel a été performant, quelques fois moins. Tout ce que je souhaite, c'est qu'il retrouve de l'allant et je pense que ses coéquipiers vont lui montrer qu'ils ont de l'allant. Il est soumis à la concurrence comme tous les autres joueurs de l'effectif", expliquait-il récemment alors que Wass était suspendu pour deux rencontres.
Remplaçant face aux Sang et Or, le Danois s'est en effet fait exclure un quart d'heure après son entrée en jeu. Ce qui a eu le don d'exaspérer son entraîneur qui le jugeait déjà en perte de vitesse.
"Daniel reverdit et les trois victoires acquises sans lui vont lui faire le plus grand bien", a d'ailleurs encore asséné Dupraz, mercredi à l'issue du match en retard de la 26e journée gagné contre Lorient (1-0) et qui a donc succédé à deux succès à Lens (2-0) et Metz (2-1).
Le milieu danois n'a pas la garantie d'être aligné d'entrée contre Monaco, samedi à Annecy. Et ce même si Gilles Sunu, blessé à une cuisse, et qui joue également dans l'entrejeu dans un profil similaire, est indisponible pour plusieurs semaines.
"Nous avons pris neuf points sans lui. Nous n'allons pas enlever un joueur performant dans le groupe", a ainsi prévenu Dupraz, en conférence de presse.
Annoncé partant l'été dernier, Wass a eu du mal à digérer le refus de l'ETG, actuel 16e de la Ligue 1, de le libérer pour qu'il puisse tenter sa chance dans un club plus huppé, alors que son contrat arrive à terme en juin 2016.Il n'y a pas de cador"
Malgré cela, il a été titulaire 22 fois sur les 23 matches auxquels il a participé et il a inscrit huit buts en championnat, tous lors de la phase aller. Mais c'est son investissement et son engagement jugés trop intermittents qui ont fini par irriter Pascal Dupraz.
"Ici, il n'y a pas de cador, clamait il y a un mois l'entraîneur, au sortir de la défaite à domicile contre Bordeaux (1-0). Il n'y a pas de joueur qui, sous prétexte qu'il est dans le viseur de certains clubs, doit faire l'économie d'une course, de replacement ou de pressing."
"Je n'ai pas commis de crime de lèse-majesté en sortant Daniel Wass et je pense même que j'aurais dû le sortir avant", a-t-il insisté, comparant le Danois "à un gagnant du Loto qui aurait perdu la boule".
"Apparemment tous les gagnants du Loto perdent la boule. Il pense avoir gagné au Loto mais moi ce que j'espère, c'est que notre club gagne au Loto avec lui, avant que lui se goinfre", a alors lancé Pascal Dupraz pour tancer un peu plus les rêves d'ailleurs de son joueur.
Et l'entraîneur des Croix de Savoie de conclure par cette ultime salve: Wass "est chuchoté un peu partout, mais nous avons connu cela également la saison dernière. Rien n'est arrivé sur le bureau du président".