C'est un choc de l'autre championnat, celui pour le maintien: Metz, dernier de L1, devra absolument l'emporter samedi contre Evian, relégable et concurrent direct, sous peine de voir s'évanouir ses derniers espoirs de sauver sa place dans l'élite.
Après avoir pointé à la cinquième place après la 8e journée et s'être mis à rêver de jouer les trouble-fêtes dans le haut de tableau, les Lorrains se sont écroulés et ont intégré l'autre championnat, celui de la peur où il faut lutter pour se maintenir.
Incapable de gagner depuis 14 journées en L1, Metz pointe à six longueurs de Toulouse et Lorient, les deux premiers non-relégables et la réception de l'ETG, 18e, apparaît comme la dernière chance d'enclencher enfin une série de résultats positifs.
"C'est un match très, très, très important. Ça doit nous permettre de repartir de l'avant et de se rapprocher d'Evian. En gagnant, on reprend un peu d'espoir dans ce championnat, martèle l'expérimenté défenseur Sylvain Marchal. Au prix d'un parcours quasi-exceptionnel, on peut encore y croire, notamment grâce à ces confrontations contre des concurrents directs."
Dans ce championnat des mal-classés, les Mosellans sont en effet ceux qui disposent du meilleur calendrier puisqu'après l'ETG, ils vont encore recevoir quatre autres équipes qui se battent pour ne pas descendre: Toulouse, Lens, Lorient et à un degré moindre, Lille.
"Ces confrontations directes où on peut reprendre directement trois points à des concurrents sans attendre un hypothétique résultat de leur part, ça nous permet d'y croire encore et ça doit nous permettre de nous rapprocher d'eux", insiste Marchal.
Evian le spécialiste
En face, Metz aura fort à faire face à Evian, qui est un spécialiste de ces confrontations directes à l'extérieur, à l'image de ses succès cette saison à Lorient, Bastia ou encore à Lens il y a deux semaines.L'an dernier, les Hauts-Savoyards avaient remporté haut la main (3-0) le duel pour le maintien sur la pelouse de Sochaux lors de la dernière journée de championnat.
Il faut faire abstraction du classement et penser à prendre un maximum de points
"Il y a le championnat du haut avec les cinq ou six premiers et il y a le championnat du bas. Il y a des équipes qui sont déjà à l'abri mais l'on voit qu'on peut vite basculer dans un championnat plus confortable si on fait une série. Après, la série encore faut-il la faire...", explique Benjamin Leroy, gardien de l'ETG.
"Ces matches face aux concurrents directs, il faudra bien les aborder sans se crisper et ne pas les considérer comme des matches de la peur. Sinon c'est le meilleur moyen de ne pas les jouer du tout. Il faut faire abstraction du classement et penser à prendre un maximum de points.", analyse-t-il très justement.
Pascal Dupraz, l'entraîneur de l'ETG, insiste d'abord sur la nécessité de prendre des points, indépendamment de l'adversaire ou de la position occupée. "Je ne regarde pas le classement. Je sais juste que nous comptons 26 points et qu'il faut encore marquer des points. Il nous faut arriver à 40 unités et puis, ensuite, on verra s'il reste des matches et quelle est notre situation à ce moment-là."
La seule certitude qu'ont les Messins, appliqués et accrocheurs dimanche dernier à Reims (0-0), est que leur salut passera par le jeu. "Il faut jouer, du mouvement, se créer des occasions, estime Marchal. Il faut plein d'ingrédients pour gagner un match de L1, cela ne tombe pas du ciel."