Franck Riboud, PDG du groupe alimentaire Danone, et sponsor principal d'Evian-Thonon-Gaillard, a évoqué, ce jeudi 21 mai, la relégation en L2 du club: "un énorme gâchis". En outre, il s'en prend aux actionnaires majoritaires qu'il accuse d'avoir fomenté un "putsch".
Il y a un an, Danone avait retiré son soutien à l'équipe professionnelle après s'être opposé à la politique menée par Esfandiar Bakhtiar, un homme d'affaires irano-suisse, et Richard Tumbach, un entrepreneur local, qui détiennent la majorité des parts de l'ETG FC avec respectivement 42% et 15%. Il a en revanche conservé son aide envers le centre de formation et l'association.
"C'est un énorme gâchis. Je lis que l'un ou l'autre cherche à faire venir Yves Bontaz (PDG de Bontaz Centre, 2e sponsor du club) ou les entrepreneurs de la région alors que c'est la raison pour laquelle nous nous sommes faits sortir de ce club. C'était le projet mais certains n'ont pas respecté le pacte de départ, de créer du lien social en Haute-Savoie", a dénoncé, dans un entretien au Dauphiné libéré, Franck Riboud.
Celui-ci n'a jamais été actionnaire du club, seulement président d'honneur. "Le fondement de départ était qu'il n'y aurait pas de propriétaire. Donc, MM. Bakhtiar et Tumbach, qui se présentaient comme propriétaires en référence à leur participation, ont pu mettre en place un putsch. C'est ce que c'était pour moi car ils ne respectaient pas leur parole de départ", a-t-il dit.
"Connaissez-vous beaucoup de passionnés de football capables de virer un sponsor de 23 milliards d'euros de chiffre d'affaires? Moi, non", a lancé Franck Riboud, repoussant catégoriquement l'idée de revenir.
"Jamais. Moi, j'ai fait le boulot. Quand vous avez mis plus de 20 millions d'euros en quatre ans et qu'en face, deux personnes qui ont mis, tout mouillé, 500.000 (euros), vous disent: on veut rester les chefs, c'est terminé. Je veux m'amuser dans les trucs que je fais", a-t-il dit.Moi, j'ai fait le boulot"
"Être au Stade de France avec toute la Savoie, j'ai trouvé cela sympa (pour la finale de la coupe de France perdue contre Bordeaux 2-3 en 2013). Et le type qui a fait ça, c'est (l'ancien président du club) Patrick Trotignon, même si ça en emm... certains", a-t-il conclu.
Mercredi, Yves Bontaz, un entrepreneur local, a affirmé, de son côté, vouloir "casser" son contrat de partenariat (1,1 M EUR par an) après que son offre de rachat de 35 % de parts cédées par des actionnaires minoritaires (Lizarazu, Zidane, Denisot) a été repoussée par MM. Bakhtiar et Tumbach qui ont fait jouer leur droit de préemption.