Pendant que certains organisent des collectes, d’autres prient en espérant la fin du conflit. A Genève, les fidèles de l’église russe se sont rassemblés ce matin lors de l’office dominical. Russes, Ukrainiens, Moldaves : une grande diaspora orthodoxe s’est réunie pour célébrer la paix.
Ce dimanche matin, l’église russe de Genève a reçu de nombreux fidèles orthodoxes en ce jour de carême.
Beaucoup sont venus partager leur grande tristesse face au conflit russo-ukrainien, sans pour autant afficher leurs origines. "Toutes les nationalités sont les bienvenues, les Ukrainiens, les Russes, les Moldaves, les Grecs, les Roumains, liste l’archiprêtre Emilien Pochinok. Je pense que le message de la paix les a fait venir ici. La base, ce n’est pas d’être russe ou pas russe. La base ici, c’est l’orthodoxie".
Un déchirement
En plus des prières, une collecte de denrées et d’argent était organisée. A la sortie de l’office, les fidèles ont préféré rester discrets, sans trop échanger. Mais sur tous les visages se lisait une certaine gravité. "Moi j’ai mal au cœur car je suis 50% russe et 50% ukrainienne, souffle une jeune femme très émue. Je me sens très mal à cause de tout ça. Et aujourd’hui j’avais vraiment besoin d’y aller".
"Ma mère est Russe et mon père est Ukrainien. C’est très compliqué, ajoute une autre jeune compatriote. Encore aujourd’hui, j’ai de la famille dans les deux pays".
Ce déchirement semble toucher de nombreux fidèles présents à l’église russe ce matin-là. Face à l’absurdité de la guerre, tous ont ressenti le besoin de se réunir pour porter un message de paix et "soigner la blessure de l’âme".