Le délit de destruction d'espèce protégée est passible de deux ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende.
Le 1er octobre 2017, le cadavre d'un loup était découvert à Féternes, dans le Chablais. Six mois plus tard, le suspect révélé par l'enquête a avoué les faits, selon une information du Dauphiné Libéré confirmée auprès du parquet de Thonon-les-Bains.
Il n'était pas menacé
Il s'agit d'un chasseur à la retraite, âgé de 65 ans, qui n'est pas "quelqu'un d'engagé dans la lutte contre le loup" précise une source judiciaire. "Il a vu passer l'animal à une trentaine de mètres de lui et a tiré à trois reprises." L'auteur du tir, assure-t-on, n'était pas menacé par la bête.
Ce sont des témoignages ainsi que des éléments fournis par la police technique et scientifique qui ont permis d'identifier formellement cet habitant du Chablais, qui a été convoqué en audition libre à la gendarmerie de Thonon-les-Bains début avril. Coopératif, il a reconnu les faits et précisé avoir tiré avec une carabine de chasse.
2 ans de prison, 150 000 € d'amende
Pour l'heure, les enquêteurs attendent les retours de l'analyse balistique afin de confirmer s'il s'agit bien de l'arme utilisée avant toute mesure de confiscation. La date de l'audience n'a pas encore été fixée.
La destruction d'espèce protégée est un délit dont la peine maximale encourue est de 2 ans de prison et de 150 000 euros d'amende.