Un homme, condamné vendredi 1er juin 2018 à cinq ans de prison ferme pour escroquerie par le tribunal correctionnel d'Annecy, s'est suicidé, le lendemain, dans sa cellule, a-t-on appris mardi de sources concordantes, confirmant une information de l'hebdomadaire l'Essor savoyard.
Un homme, condamné vendredi à cinq ans de prison ferme pour escroquerie par le tribunal correctionnel d'Annecy, s'est suicidé le lendemain dans sa cellule, a-t-on appris mardi de sources concordantes, confirmant une information de l'hebdomadaire l'Essor savoyard.
Nordine Addi, 52 ans, avait été confronté jeudi et vendredi à trois de ses victimes, dont une restauratrice d'Annecy, Laurence Salomon, la première à avoir publiquement dénoncé les faits.
Durant le procès, il a nié les faits qui lui étaient reprochés, se présentant comme un "business angel" dans des affaires ayant mal tourné.
Au final, le prévenu a été reconnu coupable "d'escroquerie, d'abus de biens et de blanchiment habituel" et condamné à 5 ans d'emprisonnement, 15 ans d'interdiction de gérer des sociétés et 700.000 euros de dommages et intérêts, a indiqué à l'AFP le parquet.
Il a revanche été relaxé d'abus de faiblesse à l'encontre de Mme Salomon, qui avait décrit une spirale la conduisant en quelques mois à faire faillite et à se retrouver locataire de son propre fond de commerce au profit du prévenu.
M. Addi, mis en examen et incarcéré en décembre 2016, avait regagné vendredi soir sa cellule à la prison d'Aiton (Savoie).
Ce père de famille s'y est suicidé dans la nuit de samedi à dimanche, a confirmé à l'AFP la direction interrégionale des services pénitentiaires de Lyon. Il ne faisait pas l'objet d'une "vigilance particulière", n'ayant fait "aucune tentative de suicide depuis le début de son incarcération".
Ce décès va entrainer "l'extinction de l'action publique" dans un autre dossier mené au pénal, impliquant d'autres victimes. Il y aura donc pas de second procès, a précisé le parquet. Des actions au civils sont en revanche "possibles dans certains cas envers les ayants droit", mais elle dépendront des victimes.
L'avocat de M. Addi, Me Jean-Félix Luciani, a fait part à l'AFP de sa "très grande tristesse pour cet homme" et adressé ses "pensées profonde pour ses trois jeunes enfants qui ne reverront plus leur père".
"La peine de cinq années sans même un sursis pour quelqu'un jamais condamné judiciairement m'est apparue disproportionnée. Nous comptions bien sûr faire appel", a ajouté Me Luciani, également "surpris par une détention provisoire aussi longue" pour un homme au casier vierge et à la détention "exemplaire".