Frédérique Lardet (LREM) a annoncé quitter le parti de la majorité qui lui a refusé l'investiture pour les élections municipales à Annecy. La députée de la 2e circonscription de Haute-Savoie n'a pas digéré que son parti soutienne le maire sortant Jean-Luc Rigaut (UDI).
On la savait entrée en dissidence, la voici désormais en rupture. Frédérique Lardet ne paie plus ses cotisations à son parti de La République en marche (LREM). Un signe de divorce à plus ou moins long terme.
Entre le parti de la majorité et sa députée de la Haute-Savoie, les relations se sont tendues il y a quelques semaines. D'abord mandatée par LREM pour construire un projet municipal à Annecy, Frédérique Lardet a ensuite été désavouée. Les instances parisiennes d'En Marche lui ont préféré le maire sortant Jean-Luc Rigaut (UDI) à qui a été confiée l'investiture.
L'édile, qui brigue un troisième mandat, a détaillé son projet ce dimanche 26 janvier dans les colonnes du Dauphiné Libéré. Il annonce notamment que sa liste sera composée en majorité d'élus sortants et à 40% de nouveaux arrivants.
Deuxième défection pour LREM en Haute-Savoie
Pas de quoi décourager la députée qui maintient sa candidature aux élections municipales avec sa liste Annecy Respire 2020. Elle présentera son projet dans la semaine du 27 janvier.
#UneSemaineAvecVous
— Annecy Respire 2020 (@AnnecyRespire) January 16, 2020
Nous nous mobilisons chaque jour à 200% avec @F_Lardet pour rencontrer un maximum d'entre-vous !
À votre porte à #Pringy dans le quartier de Promery pic.twitter.com/wdxgW5oKLn
Rien qu'en Haute-Savoie, Frédérique Lardet est la deuxième parlementaire à prendre ses distances. En 2017, le mouvement En Marche avait conquis quatre des six circonscriptions du département, fief historique de la droite.
Mais il y a quelques semaines, Marion Lenne, députée LREM du Chablais, annonçait elle aussi son congé du parti. L'élue évoquait un désaccord sur son fonctionnement interne. Officiellement, elle réfléchit toujours à son avenir au sein du groupe parlementaire, et donc de la majorité. Contactée par France 3 Alpes, Frédérique Lardet n'a pas voulu en dire plus. Reste à savoir si le parti la sanctionnera ou non.