Les cèdres centenaires de l'hôpital de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) ont été abattus ce mercredi 2 mars. Les forces de l'ordre avaient procédé à l'évacuation des occupants, présents dans ces arbres depuis plus de 150 jours, en début de matinée.
Fin d'un long épisode pour les quelques occupants des cèdres centenaires de l'hôpital de Thonon-les-Bains, en Haute-Savoie. Ce mercredi 2 mars, les forces de l'ordre sont intervenues pour mettre fin à l'occupation des Zarbistes et ainsi permettre l'abattage de ces dix arbres, qui jouxtent l'établissement de santé.
Un projet d'extension de l'hôpital, toujours en cours, implique la destruction de ces arbres. Les travaux permettront d'accueillir 180 lits supplémentaires.
Ce mercredi, une dizaine de camions de CRS est arrivée sur les lieux aux premières heures de la matinée. Ils ont procédé à l'évacuation des quelques zarbistes, perchés à 15 mètres de hauteur depuis plus de 150 jours, avant d'interdire l'accès puis de procéder à l'abattage.
Regrets et colère des occupants
"Dans sa décision du 17 février, le juge administratif a ordonné aux personnes présentes sur le site et dans les arbres de quitter les lieux avec leur matériel, dans un délai de 4 jours. (...) Constatant leur présence le 25 février et afin de faire respecter cette décision de justice, le préfet a répondu favorablement à la demande des hôpitaux du Léman d’octroyer le concours de la force publique, en vue d’évacuer les occupants sans droit", indique un communiqué de la préfecture.
Le document se poursuit : "L'opération de ce jour menée par les forces de l’ordre permettra ainsi au centre hospitalier de démarrer le chantier d'extension de ses locaux afin d’améliorer l’offre hospitalière." L'extension de l'hôpital devait voir le jour à l'été 2023.
J'espère vraiment que ce sera une des dernières fois qu'il se passe quelque chose d'aussi scandaleux, et qu'un jour les gens seront choqués de voir des arbres centenaires pour rien.
Un membre du collectif "Save the cèdres".
De leur côté, les occupants quittent les lieux avec de grands regrets et de la colère : "J'espère vraiment que ce sera une des dernières fois qu'il se passe quelque chose d'aussi scandaleux, et qu'un jour les gens seront choqués de voir des arbres centenaires tomber pour rien", explique l'un des membres de "Save the cèdres" le collectif qui a installé ce campement dans les arbres.
Il regrette l'absence de dialogue avec l'Agence régionale de santé (ARS) et la direction de l'hôpital : "Cela fait six mois qu'on essaye d'échanger avec eux : rien, s'attriste le jeune militant. Ils ont fait la sourde oreille."