Le maire de Châtel, en Haute-Savoie, a publié une reprise de Michel Sardou sur Facebook. Avec sa "Chanson pour Matignon", le premier édile de la station de ski proteste contre la fermeture des remontées mécaniques pendant les fêtes de fin d’année.
Le message est clair : Nicolas Rubin (DVD) est en désaccord avec le gouvernement, qui a décidé de fermer les remontées mécaniques jusqu’à la fin de l’année.
Après avoir participé à des manifestations la semaine dernière pour demander l’ouverture de la saison de ski, l’élu a décidé d’utiliser sa voix et ses talents de parolier pour protester.
Samedi 5 décembre, il a publié une vidéo sur sa page Facebook, où il réinterprète "Le France" de Michel Sardou. "Ne divisez surtout pas la France, à vos défauts de vérité. Cette France qui est la nôtre, vous êtes en train de la blesser" chante-t-il sur fond de piano et batterie. "Tous ces emplois, cette énergie. Je crois vraiment que l’équité a oublié de chausser ses skis. Rien n’est logique depuis Paris. C’est l’origine de nos insomnies. À quand une décision mûrie, pour le moral et pour la vie ?"
Une communication originale
Contacté par France 3 Alpes, le maire reconnaît avoir écrit les paroles "rapidement entre midi et deux" pour "exprimer le désarroi des montagnards et dénoncer le manque d’équité concernant le tourisme et les rassemblements".Mais pourquoi avoir parodié une chanson pour faire passer le message ? "On a du mal à se faire entendre donc il faut sortir des sentiers battus, explique le maire. J’ai drapé la mairie de drapeaux suisses et ça a déclenché une médiatisation. Avec cette chanson, j’ai voulu affiner le message et ça fait le buzz".
Attirer l'attention
D’après Nicolas Rubin, la vidéo aurait été vue plus de 85 000 fois à l’heure où nous écrivons ces lignes, soit deux jours après sa publication. Elle a également été partagée par plus de 2700 personnes.Ce n’est pas la première fois que Nicolas Rubin fait passer un message politique en poussant la chansonnette. En 2019, à Valence, il avait repris une chanson de Pierre Bachelet devant le président de la République, dont le titre "Le Marionnettiste" laissait peu de place à l’interprétation...