Partis le 22 décembre dernier de Douvaine, en Haute Savoie, pour rejoindre Paris à vélo, Pascal Dibartolo et ses 2 enfants sont arrivés à Paris hier, jeudi 3 janvier 2019. Sympathisants des gilets jaunes, ils veulent rencontrer Emmanuel Macron pour réclamer une augmentation de la prime de Noël.
Un habitant de Douvaine et ses 2 enfants sont arrivés à Paris hier, jeudi 3 janvier 2019. Ils avaient quitté leur village de Haute-Savoie le 22 décembre dernier pour un périple à vélo de plusieurs centaines de kilomètres en direction de l'Elysée. Sympathisants des gilets jaunes, ils demandent à être reçus par le Président de la République.
Gilet jaune "de coeur" de la première heure, Pascal Dibartolo n'avait pas manifesté les semaines précédentes. "Je ne pouvais pas sortir sur les ronds-points car je devais m'occuper de mes enfants" explique ce père qui élève seul ses 2 garçons de 10 et 11 ans.
"à peine de quoi payer les factures"
Le déclic, c'est la prime de Noël versée par la CAF. Un peu plus de 270 euros pour la famille monoparentale mais "à peine de quoi payer les factures" selon Pascal et pas de quoi en tout cas "gâter les enfants".
"On en a parlé avec les enfants, on s'est dit qu'il fallait faire quelque chose pour qu'elle augmente". Et voilà Pascal et ses 2 garçons partis à vélo en direction de l'Elysée.
Après plus de 500 kilomètres à travers la France, gilets jaunes fluo sur le dos, Pascal Dibartolo, Clément (11 ans) et Mathis (10 ans) sont arrivés à Paris hier, jeudi 3 janvier et se sont rendus devant les grilles de l'Elysée.
"on veut être reçus par Emmanuel Macron"
"On avait envoyé un courrier au Président pour lui faire part de nos revendications et on espérait être reçu". Les espoirs des Haut-savoyards se sont en réalité heurtés au service de sécurité de la Présidence. Invités à reformuler une nouvelle fois par écrit leur demande, ils ont ensuite été priés de partir et escortés par la police jusqu'au commissariat du 8e arrondissement.
C'est grâce à la solidarité de gilets jaunes rencontrés sur la route que Pascal a évité de camper dans les locaux de la police avec ses 2 fils. L'un d'eux leur a offert une nuit d'hôtel.
Ce vendredi, ils veulent retourner à l'Elysée "On a pas fait tout ce chemin pour rien, on veut être reçus par Emmannuel Macron" insiste Pascal Dibartolo.