Gros coup de filet anti-drogue en Haute-Savoie et dans les Alpes-Maritimes : neuf suspects ont été mis en examen dans le cadre d'une enquête sur un trafic de drogue international. Ils encourent "de lourdes peines", selon les enquêteurs.
Après huit mois d'enquête entre la Haute-Savoie et les Alpes-Maritimes, une centaine de gendarmes ont identifié dix personnes âgées de 27 à 42 ans suspectées d'appartenir à un réseau de trafic de drogues d'ampleur internationale. Neuf ont été arrêtées les 16 et 17 juin dans les deux départements, annonce la gendarmerie dans un communiqué.
Les suspects, parmi lesquels figurent sept ressortissants albanais, ont été mis en examen à Lyon pour "transport, détention, acquisition, offre et cession de produits stupéfiants, et association de malfaiteurs". Parmi les personnes mises en examen, sept ont été placées en détention provisoire et deux sous contrôle judiciaire. Les suspects encourent "de lourdes peines", selon les enquêteurs.
Cocaïne, héroïne, armes...
Les investigations menées par la Section de recherches de Chambéry ont permis de "déterminer leur rôle au sein de la structure criminelle, de matérialiser les mouvements de drogue et d'argent entre la France et d'autres pays européens". Des perquisitions effectuées par les enquêteurs ont débouché sur la saisie de "plusieurs dizaines de milliers d'euros, de quelques centaines de grammes de cocaïne et d'héroïne, de véhicules de haut de gamme, d'armes et de faux documents", indiquent encore les gendarmes.
L'enquête avait débuté en août 2018 après la découverte d'un potentiel trafic de cocaïne et d'héroïne organisée par le réseau criminel dans la région d'Annemasse, en Haute-Savoie. Le réseau irradiait dans le sud-est de la France.
Compte-tenu du caractère international des faits, une cellule d'enquête nationale avait été créée sous la direction de la juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Lyon. L'Office Central de lutte contre la Délinquance Itinérante, le groupement de gendarmerie de Haute-Savoie et le groupe d'observation et de surveillance à Lyon ont également participé à l'enquête ayant mené à ce coup de filet.