Une stèle va être érigée en mémoire d'Alain Bertoncello, militaire tué en opération extérieure, originaire de Montagny-les-Lanches en Haute-Savoie. La maire voulait qu'un lieu de recueillement soit établi dans le village qui l'a vu grandir.
Quelques mois après la mort du militaire Alain Bertoncello, tué en sauvant des otages au Burkina Faso, le village de son enfance va lui rendre un dernier hommage. "Il fallait un lieu pour que les gens puissent se recueillir", estime la maire de Montagny-les-Lanches (Haute-Savoie) Monique Pimonow. Une stèle va être dévoilée en sa mémoire le 10 novembre, annonce-t-elle, confirmant une information de France Bleu Pays de Savoie.
Un monument qui sera installé à côté de l'église, "simple et sobre, à l'image de sa famille" poursuit l'édile. Les parents et les deux soeurs du militaire haut-savoyard, tué en mai lors pour libérer deux otages français enlevés 10 jours plus tôt, vivent toujours à Montagny-les-Lanches. Membre du commando d'élite Hubert, Alain Bertoncello est mort à l'âge de 28 ans avec avec son frère d'armes Cédric de Pierrepont.
"L'été a été très difficile pour sa famille", poursuit Monique Pimonow qui connaît bien ses parents, mais "la vie reprend doucement son cours" après la retombée de toute l'attention médiatique qui leur a été accordée.
Hommage "tout simple"
Le conseil municipal de ce village de 700 âmes a proposé à la famille qu'un hommage soit rendu au militaire. Donner son nom à une école, un lieu public... Plusieurs pistes ont été envisagées, "mais ça ne correspondait pas à la personne qu'il était", ajoute l'élue qui s'est longtemps entretenue avec la famille avant de décider de faire construire une stèle. "Le texte, les matériaux et la photo ont été choisis en accord avec ses proches", explique-t-elle. Le nom d'Alain Bertoncello sera également gravé sur le monument aux morts de la ville.
Les cendres du militaire haut-savoyard ont été conservées dans le caveau familial à Montélimar (Drôme). "Il revenait très souvent à Montagny-les-Lanches quand il avait des permissions, se rappelle Monique Pimonow. Il aimait revoir ses amis, ses proches, venir se ressourcer ici." Un hommage "tout simple" lui sera rendu le 10 novembre : un discours suivi d'un dépôt de gerbe, puis le monument laissera une trace en souvenir de l'enfant du village tombé en faisant ce métier qu'"il adorait".