L'ancien président de l'Assemblée nationale et député-maire d'Annecy-le-Vieux, Bernard Accoyer, lance un appel au calme aux dirigeants de l'UMP, souhaitant que les propos de François Fillon concernant le FN ne servent pas à "fournir un prétexte à rouvrir une séquence auto-destructrice".
Ce lundi 16 septembre, demandant à l'ensemble des dirigeants de l'UMP "d'agir en responsabilité", le député de Haute-Savoie estime dans un communiqué que "les déclarations de François Fillon ne doivent pas fournir un prétexte à rouvrir au sein de l'UMP une séquence auto-destructrice".
"Après sa rentrée en ordre dispersée, l'UMP n'a besoin ni de mauvais procès, ni d'une réplique de la crise qui l'a secouée fin 2012, ni d'une ouverture prématurée de la campagne pour la primaire de 2016", mais de "retrouver une culture du débat serein et de la parole commune pour préparer efficacement les municipales et s'opposer à la politique du gouvernement", selon lui.
Aux yeux de l'ex-président de l'Assemblée, "le débat qui a agité l'UMP, premier parti d'opposition, durant le week-end est bien éloigné des préoccupations immédiates des Français et risque, en définitive, de ne profiter qu'à la gauche et au Front national".
A l'inverse de l'ancien Premier ministre François Fillon, M. Accoyer considère que "la ligne fixée d'un commun accord en 2011, refusant tout accord avec le Front national et toute confusion avec la gauche, n'a pas à être remise en cause".
François Fillon a jeté vendredi aux orties, en cas de duel FN/PS, "le ni, ni" (ni FN, ni PS, qui est la ligne prônée par l'UMP) et le "front républicain" (vote pour le candidat non-FN). Ce revirement n'a cessé depuis d'alimenter les déchirures au sein de l'UMP, dont le président Jean-François Copé a estimé lundi que "l'avenir était "en jeu".