La députée Les Républicains de Haute-Savoie a interpellé Manuel Valls, ce mercredi 4 mai 2016, à l’Assemblée nationale. En listant les dépenses annoncées par le gouvernement, elle a dénoncé une «ficelle un peu grosse».
L’intervention de Virginie Duby-Muller n’est pas passée inaperçue lors de la séance hebdomadaire des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.
La « ficelle est un peu grosse »
Prime aux enseignants du primaire, aides aux agriculteurs, hausse du point salarial des fonctionnaires … Ces dernières semaines, le gouvernement a annoncé une série de dépenses que la députée de Haute-Savoie a dénoncé comme des «cadeaux » électoralistes.
Virginie Duby-Muller a également déploré que le chéquier de l’exécutif n’ait « visiblement pas de limite » après l'annonce par le président Hollande d'une possible nouvelle baisse d'impôt l'an prochain.
« Quelle vision, quel mépris »
Manuel Valls s’est défendu devant l’Assemblée : "Il ne s'agit pas de cadeaux ! Quelle vision, quel mépris, et des agriculteurs, et du service public, et des enseignants et des fonctionnaires en général quand on parle de cadeaux électoralistes !"
"Le gouvernement fait des choix, et des choix justes, et des choix que nous assumons pleinement", a plaidé M. Valls pour répondre à la parlementaire.
"Les enseignants de ce pays méritent d'être pleinement respectés et soutenus dans leur mission essentielle. Mettez-vous d'accord avec vous-même: soit on les augmente, et on les respecte, soit on ne les augmente pas, et on ne les respecte pas", a-t-il lancé.
Le Premier ministre, qui a également défendu les moyens supplémentaires alloués aux forces de l'ordre après les attentats ou au renforcement de la formation des chômeurs, a fustigé la droite qui propose "la suppression de 300.000 fonctionnaires".
"Ce débat doit avoir lieu devant le pays", a-t-il lancé. "Ce pays, la France s'est construit, et sa colonne vertébrale est ainsi faite, avec un Etat, avec des services publics, mais ce n'est pas désincarné, ce sont des hommes, des femmes, des agents, qui travaillent pour l'intérêt des Français", a plaidé M. Valls.
Répondant aux accusations de "clientélisme" de l'opposition, le Premier ministre avait déjà déclaré mardi "assumer" ce choix, "dans un pays qui voit les rémunérations des patrons exploser".