L'Insee publie une étude nationale sur les personnes qui habitent en France tout en travaillant dans un pays frontalier. En 2011, 353.000 résidents français déclarent être dans ce cas, soit 100.000 de plus qu'en 1999. La Suisse, avec près de 160.000 frontaliers, reste le premier pays de destination.
Selon l'INSEE, si la part des transfrontaliers dans la population active reste faible à l'échelle de la France, elle dépasse les 35% dans les zones d'emploi de Longwy (Meurthe-et-Moselle), Morteau (Doubs), du Genevois français, de Saint-Louis (Haut-Rhin) et de Menton. Cinq grandes agglomérations polarisent les mouvements: Genève, Luxembourg, Bâle, Monaco et Sarrebruck.
L'agglomération de Genève constitue le principal pôle de déplacement, avec 88.000 "navetteurs" (dont 60.000 pour la seule ville de Genève). C'est 28.000 de plus qu'en 2006. Les actifs de l'agglomération genevoise résident pour plus d’un tiers en France et parmi eux, les trois quarts habitent dans la partie française de l'aire urbaine de Genève-Annemasse.
Un "navetteur" sur quatre de l'agglomération de Genève est cadre et la part des diplômés du supérieur est de 48%. De tous les territoires étudiés, l'agglomération de Genève est celui qui accueille le moins d'ouvriers: à peine 20% (contre 35% en moyenne). Autre caractéristique particulière de Genève: la part des femmes y est de 43% contre 37% dans l'ensemble des zones étudiées. Enfin les professions les plus représentées sont les ingénieurs en informatique, les infirmières et les cadres de service d'entreprise.