Posée sur le col du Mont Lachat, la soufflerie militaire est en voie de démantèlement. Il s'agit de redonner au lieu son caractère naturel et sa "fonction" de belvédère sur le massif du Mont-Blanc, la haute vallée de l'Arve, les chaînes de Fiz et des Aravis.
Cette soufflerie militaire avait été inaugurée en 1938, à 2.017 mètres d'altitude. A l'origine, le but était de tester dans des conditions de froid, les moteurs à explosion. En 1957, l'autorité militaire décidait d'y créer un laboratoire d'essais des moteurs d'avion jusqu'en 1969. Depuis, la soufflerie n'a plus connu de nouveaux usages. Une "verrue" au coeur du site classé du massif du Mont-Blanc.
L'heure de la destruction a donc sonné. Mais le permis de démolir n'a pas été donné aussi facilement qu'imaginé. On est sur un site protégé. Il a fallu demander une autorisation au ministère de l'Ecologie qui a finalement donné son accord le 28 mars 2014.
Un défi technique et humain
Une fois les phases de déconstruction et dépollution achevées, les entreprises procèderont au remodelage et à la "renaturation" du site.
Reportage François Guais et Vincent Habran
La soufflerie du Mont Lachat contre l'ancien refuge du Goûter?
Lors du lancement de l'opération de démontage de la soufflerie militaire, le préfet de Haute-Savoie aurait déclaré que la ministre de l'Ecologie considérait que "l'ancien refuge du Goûter pourrait ne pas être détruit si le chantier du col du Mont Lachat est mené à son terme". Des associations de protection de la montagne ont été très étonnées de ce revirement.C'est le cas de Mountain Wilderness. "Toutes les parties sont d'accord pour démonter l'ancien refuge du Goûter", peut-on lire sur le site internet de l'organisation qui ajoute: "cette opération exemplaire du Mont Lachat, -qui vise comme l'a dit le maire de Saint-Gervais, à rendre au massif du Mont-Blanc un peu de son lustre-, est la première étape d'une série de réhabilitations qui rendrait le massif éligible au Patrimoine mondial de l'Unesco, elle ne doit pas s'accompagner d'un retour en arrière sur d'autres engagements de 'renaturation' actés."