A l’occasion de la 7è journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité, les délégués haut-savoyards de l’ADMD ont organisé un lâcher de ballons à Annecy ce vendredi 31 octobre en fin de matinée. Ils réclament la légalisation de l’euthanasie.
La journée mondiale pour le droit à mourir dans la dignité aura lieu ce dimanche 2 novembre. Dans chaque département, des événements seront organisés pour attirer l'attention du public et des médias sur le sujet. En Haute-Savoie, on avait un peu d'avance. Un lâcher de ballon était organisé ce vendredi à l'occasion du passage dans le département du président de l'association.
Reportage Mickaël Guiho, Anne Ployart et Jean-Jacques Picca
Selon une enquête Ifop d’octobre 2014 menée auprès d’un échantillon de 977 personnes, les français approuvent majoritairement l’euthanasie.
A la question :
Certaines personnes souffrant de maladies insupportables et incurables demandent parfois aux médecins une euthanasie, c’est-à- dire qu’on mette fin à leur vie, sans souffrance.
Selon vous, la loi française devrait-elle autoriser les médecins à mettre fin, sans souffrance, à la vie de ces personnes atteintes de maladies insupportables et incurables si elles le demandent ?
96% des personnes interrogées répondent favorablement :
Oui, absolument 54%
Oui, dans certains cas 42%
Depuis trente-quatre ans, l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité milite pour que chaque Française et chaque Français puisse choisir les conditions de sa propre fin de vie. Conformément à ses conceptions personnelles de dignité et de liberté. Dans cette perspective, l’ADMD entend obtenir qu’une loi visant à légaliser l’euthanasie et le suicide assisté et à assurer un accès universel aux soins palliatifs. Avec le vote de cette loi, les Français bénéficieraient d’une loi d’Ultime Liberté, comme les Néerlandais, les Belges, les Luxembourgeois et les Suisses en disposent dans leur propre pays.
Aujourd’hui, les personnes qui sollicitent l’association pour être aidées à mourir sont dirigées vers les pays qui autorisent cette pratique. Ce fût le cas d'Yvonne que nous avons rencontrée il y a un peu plus de deux ans. Elle était alors candidate au suicide et avait pris contact avec une association suisse pour l'assister dans sa démarche. Au dernier moment elle avait finalement fait machine arrière. Aujourd'hui, elle a 93 ans et a retrouvé le goût de vivre. Elle donne même des cours de tricot !
Reportage Ingrid Pernet-Duparc, Serge Worreth et Azedine Kebabti