Le préfet de Haute-Savoie présente le nouveau PPA, le Plan de Protection de l'Atmosphère dans la vallée de l'Arve, deuxième version. Ce plan 2018-2023 se veut plus ambitieux, avec 30 actions précises. Pour un budget total de 18 millions d'euros.
Un premier plan inabouti
Les pouvoirs publics se sont donné 5 ans pour tenter d'améliorer la qualité de l'air dans la vallée de l'Arve, par le biais d'un nouveau PPA, ou Plan de Protection Atmosphérique.
La vallée de l'Arve, celle de Chamonix Mont-Blanc, terre de décolletage, est l'une des plus polluées de France, et depuis des années. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, citée par France 2 dans un reportage qui a suscité la polémique, plusieurs dizaines de personnes mourraient prématurément chaque année à cause de la pollution.
Le fond de vallée concentre en effet les activités humaines, habitat, industrie, transports.
Le premier PPA, initié en 2012, n'a semble-t-il pas été concluant. Plusieurs journées de dépassement des seuils de concentration de gaz polluants ont été enregistrées.
Le deuxième PPA 2018-2023
Des efforts supplémentaires devront donc être fournis, entre 2018 et 2023, dans un projet qui se veut plus ambitieux.
Une enveloppe d'environ 6 millions d'euros a été débloquée par l'Etat, sur un budget total de 18 millions, pour mettre ce nouveau plan en œuvre.
Ce nouveau projet s'articule en 5 axes, avec 12 défis et pas moins de 30 actions concernant la santé, les transports, la construction, ou encore les ressources et les déchets.
Parmi les 30 mesures : renforcer les contrôles routiers anti-pollution, supprimer les foyers ouverts, améliorer le suivi de l'impact sur les populations, renforcer l'offre ferroviaire. Des mesures qui ne font toujours pas l'unanimité, par manque de clarté ou de réalisme.
En cours de rédaction du projet, les associations exprimaient déjà quelques craintes.
Le PPA est évolutif. Une enquête publique sera lancée le 10 décembre prochain, afin de recueillir les avis des acteurs économiques, des associations, et des citoyens.
Le PPA2 pourrait entrer en vigueur d'ici la fin mars 2019.