Réouverture des stations de ski : masques dans les remontées et pass sanitaire si la situation sanitaire se dégrade

Jean Castex a annoncé, ce samedi 6 novembre en Haute-Savoie, les conditions de réouverture des stations de ski. Le masque sera obligatoire dans les remontées et le pass sanitaire le deviendra en cas de dégradation de la situation sanitaire.

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Le secteur de la montagne respire : après une saison gâchée par la fermeture des remontées mécaniques en raison du Covid-19, les skieurs auront cet hiver accès aux pistes moyennant le port du masque dans les files d'attente et télécabines, la présentation du pass restant conditionnée à une dégradation sanitaire.

"Un bon équilibre." Venu en Haute-Savoie dévoiler le protocole sanitaire dans les stations de sports d'hiver, qui se préparent à démarrer la saison dans un contexte national de recrudescence de l'épidémie de Covid-19, le Premier ministre Jean Castex pense avoir trouvé la bonne piste pour garantir à la fois "la sécurité sanitaire des skieurs et le fonctionnement normal de ces magnifiques stations de montagne".

Le gouvernement a donc retenu l'option d'un protocole renforcé de port du masque dans les télécabines, ces structures étant fermées, et en extérieur dans les files d'attente et lieux de brassage. Une distanciation sera également imposée dans les files d'attente des remontées, "avec des contrôles aléatoires". Une fois installé sur le télésiège ou le téléski, à l'air libre, les skieurs pourront tomber le masque.

Pass sanitaire pas requis à ce stade

Avec ce distinguo, "le gouvernement reconnaît que les remontées mécaniques ne sont pas un lieu de contamination", se félicite Dominique Thillaud, directeur général de la Compagnie des Alpes, qui gère de nombreuses stations de ski alpines (La Plagne, Tignes, Val d'Isère, Méribel...).

Le pass sanitaire n'est à ce stade pas requis pour monter en haut des pistes. Mais il pourrait le devenir si la situation sanitaire continuait à se dégrader. L'exécutif a fixé le seuil de déclenchement du pass obligatoire à un taux d'incidence de 200 cas pour 100.000 habitants, au niveau national, car les stations accueillent "un public venu de partout", a indiqué Jean Castex à des élus et acteurs locaux lors d'une réunion au Grand-Bornand.

Le protocole doit entrer en vigueur en début de semaine prochaine pour les quelques pistes déjà ouvertes, a indiqué le secrétaire d'État au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne. "C'est un bon équilibre, compte tenu de ce que sont par ailleurs les taux de vaccination", a déclaré M. Castex à l'AFP, tout en insistant que "l'épidémie n'est pas terminée". Ces derniers jours, le taux d'incidence est repassé au-dessus de la barre des 60 cas pour 100.000 habitants en France.

"On prend la nouvelle. Ca nous rassure mais en étant très prudent", a réagi Antoine Fatiga, délégué syndical CGT chargé des saisonniers pour la région Auvergne-Rhône-Alpes. "On voit bien aujourd'hui que les évolutions se font au jour le jour. On préfère attendre peut-être mi-décembre pour en savoir plus."

En créant "un halo de sécurité et de réassurance pour les visiteurs", selon M. Thillaud, le gouvernement veut tourner la page de la douloureuse saison 2020-2021. Si les logements étaient restés accessibles, les remontées mécaniques étaient restées fermées tout l'hiver, alors que la Suisse les avaient laissé fonctionner normalement malgré un rebond de la pandémie.

650 millions pour soutenir le secteur du tourisme

L'Etat a débloqué environ 650 millions d'euros pour indemniser ces remontées mécaniques, en soutien au secteur du tourisme de montagne en hiver, qui représente 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 120.000 emplois directs pour les 325 stations de France, qui accueillent 10 millions de touristes dont un tiers en provenance de l'étranger.

Un secteur qui peut cette fois miser sur "une très bonne saison", estime M. Lemoyne, malgré le regain d'incertitude sanitaire. "Nous espérons nous approcher le plus possible de la saison d'avant-Covid pour rattraper cette année catastrophique que nous avons vécue", s'est projeté sur LCI Alexandre Maulin, président de Domaines skiables de France, la chambre professionnelle des opérateurs des pistes. "C'est une excellente nouvelle parce qu'on a une vision dans la durée", a-t-il aussi dit à propos du protocole annoncé.

"Maintenant on sait que les stations ne fermeront pas et c'est le point absolument clé pour pouvoir déclencher des réservations pour toute la saison", s'est félicité M. Thillaud. Parmi les élus, Éric Fournier, maire de Chamonix et conseiller régional proche de Laurent Wauquiez (LR), a salué un "signal fort, clair et net".

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