Un ascenseur valléen devrait voir le jour entre le bourg de Saint-Gervais et le hameau du Fayet, sur les hauteurs de la commune. L'enquête publique a abouti à un avis favorable, avec toutefois quelques réserves.
Feu vert pour la création d'un ascenseur valléen à Saint-Gervais, en Haute-Savoie. La future télécabine doit relier le hameau du Fayet, sur les hauteurs de la commune, au centre-bourg. Jusqu'ici, seule une route de montagne, sinueuse et très empruntée, permettait de relier les deux secteurs de la commune.
Avec ce projet, le maire espère désengorger cette route de montagne, souvent saturée en période hivernale. L'enquête publique, qui a pris fin le 22 juillet, a abouti à un avis favorable. La mise en place de l'ascenseur valléen devrait permettre de réduire de 12 % à 15 % les émissions de CO2 "grâce à la prise en charge d’environ 125 000 personnes abandonnant la pratique routière", peut-on lire dans le rapport du commissaire-enquêteur.
"Enfin, les habitants du Fayet vont pouvoir bénéficier de tout ce qui existe à Saint-Gervais et réciproquement, se félicite Jean-Marc Peillex, le maire de Saint-Gervais-les-Bains. Actuellement, un Fayerand ne peut pas aller à la piscine de Saint-Gervais. Il faut qu'il prenne sa voiture et qu'il fasse 5 km pour aller à la piscine. Demain, ça sera 6 minutes et il sera en plein centre de Saint-Gervais, à côté de la maison médicale, ça sera merveilleux."
Des "nuisances" pour certains habitants
Le projet, chiffré à 14 millions d'euros, est présenté comme le futur trait d'union décarbonné entre les différentes altitudes, la gare SNCF en bas du village et le domaine skiable sur les hauteurs. Le commissaire-enquêteur émet toutefois quelques réserves sur le projet, soulignant notamment les "nuisances" que vont subir les habitants vivant à proximité de l'installation.
De son côté, le maire assure que les cabines ne circuleront que "quand il y aura la demande" et non pas en continu tout au long de la journée. Pour les vacanciers et surtout les locaux, comme les élèves qui se rendent au lycée dans la vallée, il s'agira bien d'un transport public dont le ticket sec coûterait 2 euros. Mais l'idée est de l'inclure dans une carte de transport ou de forfaits de ski.