Après plusieurs mois de sécheresse et des températures plus élevées que les normales de saison, "une lente amélioration" est à noter en Haute-Savoie. Conséquence : quatre secteurs du département voient leur vigilance sécheresse baisser d’un niveau, mais restent en "alerte". Seul le secteur du Chéran demeure en "alerte renforcée", selon la préfecture ce lundi.
"La baisse de température amorcée à la mi-octobre (oscillant entre 4 et 20°C), ainsi que les 30 à 40 mm de précipitations annoncées cette semaine supposent une amélioration globale de la situation", indique la préfecture de Haute-Savoie, dans un communiqué publié ce lundi. Cette évolution positive est attendue partout dans le département, comme à Rumilly, commune obligée d'alimenter ses habitants par le biais de camions-citernes en septembre dernier.
Le constat a lieu après cinq mois de déficit de précipitations (mai à septembre 2023) et des températures plus élevées que les normales pendant l’été et notamment en septembre (+4 °C). Mais le communiqué pondère la bonne nouvelle en décrivant une situation hydrologique qui "reste fragile à une période habituellement abondante en précipitations". Les cours d'eau et les nappes sont toujours "globalement à un niveau bas".
Quatre secteurs passent au "niveau d'alerte"
C'est pourquoi, "les mesures de réduction des usages de l’eau doivent ainsi continuer à être scrupuleusement respectées".
Les secteurs du Sud-Ouest lémanique, des Dranses, de l’Arve médian et de l’Arve aval baissent d’un niveau pour passer du niveau alerte renforcée (3/4) au niveau alerte (niveau 2/4). De son côté, le secteur du Chéran reste en alerte renforcée (niveau 3/4).
Pour rappel, au niveau "alerte", il y a des mesures de restriction à respecter en période de sécheresse. Localement, les maires peuvent prendre des mesures de restriction des usages de l’eau plus fortes s’ils l’estiment nécessaire.
En "alerte renforcée", les mêmes mesures sont accentuées. Par exemple : l'interdiction d'arroser les pelouses, les ronds-points, les espaces verts publics et privés, et les massifs fleuris n'est plus encadré par un horaire, mais devient un interdit total.
L'application de ces nouvelles mesures doit se faire jusqu'au 30 novembre 2023. Elles pourront être levées de façon anticipée si les conditions hydrologiques le permettent.