Adopté au Sénat, il est actuellement à l'étude à l'Assemblée nationale.
C'est une loi sur "l'accueil des gens du voyage" qui a déjà été étudiée et adoptée au Sénat fin 2017, et c'est cette fois au tour de l'Assemblée nationale de se pencher sur la question. Une proposition de loi qui durcit les sanctions à l'encontre des gens du voyage, portée notamment par trois sénateurs de Haute-Savoie et soutenue hier à Annemasse par des élus du nord du département.
7 500 € et 12 mois de prison
"On double les sanctions pénales" prévoit Jean-Claude Carles, sénateur LR de Haute-Savoie : "7 500 euros d'amende et 12 mois d'emprisonnement, et on crée aussi une amende forfaitaire". Par ailleurs, si la loi est votée, les collectivités n'auront plus à attendre des décisions de justice pour agir.
Jean-Claude Carles, Sénateur LR de Haute-Savoie ; Jean-François kung, Maire (SE) d'Yvoire ; Antoine dit Balo, Chef du groupe
Mais ces élus tempèrent : ces sanctions plus lourdes sont certes une réponses aux récents incidents - notamment dans le Chablais ou le Genévois - mais elles ne concernent qu'une minorité des gens du voyage.
À Yvoire, par exemple, l'entente est cordiale entre la mairie et le groupe historiquement installé sur la commune. "Les gens qui viennent de s'installer là, ils sont pratiquement savoyards ! Ils vont l'été dans l'herbe et l'hiver, ils se mettent sur le dur. Donc on les connaît depuis 20, 30 ans" confie le maire (SE) Jean-François Kung.
On estime qu'en Haute-Savoie, les réels problèmes proviennent d'un seul ou de deux groupes d'environ 150 personnes. Des tensions liées à la proximité de la frontière suisse, un El Dorado pour beaucoup de gens du voyage.