Après un jour de relâche à Annecy en Haute-Savoie, Le Tour de France attaque les Alpes

Les coureurs sont arrivés ce lundi 16 juillet à Annecy où ils profitent d'un jour de relâche avant la 10ème étape vers le Grand Bornand. C'est LE coup d'envoi du Tour dans les Alpes et on compte beaucoup sur l'équipe savoyarde AG2R qui multiplie les galères depuis le début de la Grande Boucle.

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Tout reste à faire au pied des Alpes dans le Tour de France qui entame ce mardi 17 juillet dans le massif alpestre son deuxième acte avec des favoris séparés par des écarts minimes et le Belge Greg Van Avermaet pour maillot jaune en sursis avant la montagne. 

 A Annecy, où la course a observé ce lundi sa première pause, le constat s'impose: la parole est revenue jusqu'à présent à la défense dans une course intense, étouffante à l'exemple de la chaleur ambiante, à défaut d'être débridée.

Seule, l'étape des pavés menant dimanche à Roubaix a suscité l'excitation au prix de chutes en série dans la poussière. Pour le malheur de l'Australien Richie Porte, le seul des candidats au podium définitivement hors jeu. 

 "On cherche d'abord à ne pas perdre de temps plutôt qu'à en gagner", relève Marc Madiot, manager de la Groupama-FDJ. "On essaie d'avoir des équipiers autour de soi pour assurer la journée". 

    A ce jeu, chaque leader d'équipe préserve ses chances. Ils sont une dizaine à se tenir en une trentaine de secondes. Avec le légitime espoir de rivaliser en montagne. Dans les Alpes ? Le programme des trois prochaines étapes a été conçu pour monter en puissance. Le Grand-Bornand d'abord (par Glières, Romme, Colombière), La Rosière ensuite (par Bisanne, le Pré et le Cormet de Roselend), l'apothéose de l'Alpe d'Huez enfin (par Madeleine et Croix-de-Fer). 

  Thomas vers le maillot jaune 

  "On est soulagé", a reconnu Chris Froome, qui demeure le point de repère de la course. Sa chute sur les pavés, sa deuxième depuis le départ de Vendée, s'est avérée sans conséquence. Le Britannique sort de la première semaine sans réel avantage chronométrique. Au contraire, il compte 59 secondes de décalage sur le Gallois Geraint Thomas, son coéquipier censé être son lieutenant. 

  De là à transformer en leader Thomas, potentiel maillot jaune mardi au Grand-Bornand (tout comme le Luxembourgeois Bob Jungels), le pas est à franchir. Par le passé, l'équipe Sky a fait respecter sa hiérarchie interne (Wiggins aux dépens de Froome en 2012). Et Thomas n'a encore rien prouvé sur la distance de trois semaines, au contraire du quadruple vainqueur du Tour. 

Pour l'équipe Movistar, dont la puissance collective a fait merveille sur les pavés, un terrain a priori hostile, le question demeure la même qu'au départ. Faut-il choisir entre Nairo Quintana et Mikel Landa? Le premier est en retard par rapport au second (1 min 08 sec). En contre-partie, l'Espagnol a durement chuté sur la route de Roubaix (à 40,6 km/h, selon les données diffusées) même s'il n'a lâché pour finir que 7 secondes à son coéquipier colombien. 

Les responsables d'équipes essayent logiquement de garder deux fers au chaud le plus longtemps possible. Ils s'en remettent à la vérité du terrain. Dans les cols des Alpes, la hiérarchie s'établit naturellement. Mais le passé récent montre que les niveaux sont très proches entre les meilleurs, surtout dans la première partie du Tour, avant que la fatigue fasse son oeuvre. 

 Changement au programme 

 Derrière les favoris (Froome, Quintana, Nibali, T. Dumoulin, Landa, Bardet, Uran), les outsiders sont encore dans la course, sensiblement à égalité de temps. Le Slovène Primoz Roglic, le Danois Jakob Fuglsang, le Polonais Rafal Majka, voire le Britannique Adam Yates, tous catalogués grimpeurs, ont l'avantage d'être moins surveillés. Sont-ils prêts à prendre des risques pour profiter de cette latitude? 

 Le meilleur grimpeur du Tour 2017, Warren Barguil, est dans le même cas. Il a su se faire oublier, loin de l'attention accordée en France à Romain Bardet qui assume ouvertement ses ambitions. Mais, après neuf étapes, le Breton pointe à seulement 5 secondes de son compatriote. 

 Depuis le début du Tour, l'équipe AG2R La Mondiale de Bardet accumule les pépins. Lui s'en est sorti intact ("par miracle", a-t-il dit à Roubaix), ses coéquipiers beaucoup moins. La dernière mauvaise nouvelle? l'abandon annoncé lundi d'Alexis Vuillermoz, qui a chuté dimanche par la faute d'un spectateur. La bonne nouvelle, c'est que l'Auvergnat, sur le podium ces deux dernières années, affiche une grande condition. 

      

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