Tuerie de Chevaline en Haute-Savoie : "nous ne sommes plus très loin" affirme la procureure de la République d'Annecy

Les enquêteurs français ne sont "plus très loin" de résoudre le quadruple meurtre de Chevaline, en Haute-Savoie, en 2012, a estimé la procureure de la République d'Annecy, Line Bonnet, dans une interview à la Tribune de Genève.

Les enquêteurs français ne sont "plus très loin" de résoudre le quadruple meurtre de Chevaline, en Haute-Savoie, en 2012, a estimé la procureure de la République d'Annecy, Line Bonnet, dans une interview à la Tribune de Genève.


"Je pense que nous ne sommes plus très loin. Nous aboutirons grâce aux preuves scientifiques", a déclaré la procureure dans cet entretien publié jeudi 17 février.

Rappel des faits 

Le 5 septembre 2012, un Britannique d'origine irakienne de 50 ans, Saad al-Hilli, son épouse de 47 ans et sa belle-mère de 74 ans avaient été retrouvés morts, avec plusieurs balles dans la tête, dans leur voiture sur une route de montagne près de Chevaline, sur les hauteurs du lac d'Annecy.

L'une des fillettes du couple al-Hilli avait été grièvement blessée tandis que la seconde, recroquevillée sous les jambes de sa mère, était sortie indemne. Un cycliste de la région, Sylvain Mollier, 45 ans, probable victime collatérale, avait été abattu pendant la fusillade.

"Pour nous, ce n'est pas du tout un 'cold case' !"

"Pour nous, ce n'est pas du tout un 'cold case' !", ces affaires classées ou délaissées, a insisté la procureure, qui a pris son poste en septembre 2021. Elle a précisé que trois enquêteurs travaillaient sur ce dossier à temps plein.


"Ils ont décidé de tout reprendre depuis le début, de vérifier tous les scellés", explique-t-elle, ajoutant qu'"il y a des gardes à vue régulières dans ce dossier, afin de fermer les portes les unes après les autres". Mi-janvier, un témoin avait été placé en garde à vue avant d'être rapidement libéré et mis hors de cause.


La procureure s'explique aussi sur son usage du réseau social Twitter pour communiquer, ce qui n'est pas si fréquent encore en France. "C'est la seule façon de toucher tout le monde, de manière équitable", souligne-t-elle.


"Mais c'est aussi pour communiquer sur des informations un peu plus positives. Je suis épuisée par le 'justice bashing' , la critique virulente de la justice", ajoute la procureure, énumérant des initiatives pour proposer des alternatives aux poursuites judiciaires, comme par exemple la rédaction des lettres d'excuses en cas de dégradations ou d'outrages pour les primodélinquants ou encore des stages de sensibilisation pour les violences conjugales.

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