Un français, condamné en Suisse pour l'assassinat d'une prostituée, est en fuite depuis le dimanche 1er juin. Dans une lettre adressée à sa mère, qui vit en Haute-Savoie, il explique avoir besoin de "4-5 jours de liberté " puis qu'il se rendra à la police. Un mandat international a été lancé.
Le Haut-Savoyard avait fait une demande de remise en liberté conditionnelle, une demande refusée car le condamné ne disposait pas d'un permis de séjour en Suisse.
Cet homme avait été condamné en 2005 par un tribunal genevois pour l'assassinat d'une prostituée transexuelle d'une centaine de coups de poinçon. Il était alors sous l'emprise de la drogue, affirme son avocat Vincent Spira. Il bénéficie depuis d'un suivi thérapeutique et psychiatrique. Lors de sa condamnation, les psychiatres avaient indiqué que l'homme n'était "pas potentiellement dangereux" et n'avaient pas demandé de mesures particulières. De son côté, le Français n'avait pas fait recours de son jugement et avait été incarcéré dans un centre pénitencier.
"Je ne suis pas inquiet par rapport à autrui dans la mesure où il a écrit ces mots, qu’il a suivi une thérapie pendant dix ans, que ses psychiatres étaient favorables à sa libération conditionnelle" affirme Me Spira interrogé par nos confrères de "La Tribune de Genève".
Par la suite, il avait intégré un régime de "semi-détention": il travaillait comme menuisier durant la journée et devait rentrer le soir dans la structure dite de "semi-liberté" de La Pâquerette des champs à Genève. Il s'agit d'un petit appartement dans un immeuble accueillant cinq détenus en semi-liberté pour les préparer au retour à la vie libre.
M. Spira s'apprêtait à déposer une nouvelle demande de mise en liberté le 2 juin, accompagnée cette fois de toutes les garanties nécessaires, dont le fait que son client puisse bénéficier d'un suivi thérapeutique en France. Désormais, a-t-il dit, "mon but est de le faire revenir, d'expliquer son geste inconsidéré et irréfléchi".
La police suisse a émis un mandat d'arrêt international.