Une grève à l'aéroport de Genève débute ce dimanche : le trafic perturbé

Des salariés d'une société d'assistance en escale ont entamé une grève, ce dimanche 24 décembre, à l'aéroport de Genève. Des perturbations et des retards sont à prévoir tout au long de cette journée du réveillon de Noël.

Des dizaines de salariés de la société émiratie d'assistance en escale Dnata ont entamé une grève ce dimanche 24 décembre, à l'aéroport de Genève, provoquant des perturbations et des retards en cette journée particulièrement chargée avant les fêtes.

La grève a débuté à 4 heures, a indiqué le syndicat SSP sur le réseau X (ex-Twitter ), pour réclamer des "conditions de travail plus dignes et de meilleurs salaires".

Quelque 80 salariés de la société émiratie, qui gère environ 20 % du trafic de l'aéroport de Genève, se sont regroupés devant l'aéroport avec des chasubles fluorescentes jaunes en brandissant des pancartes avec des messages comme "Dnata me tue" ou "des salaires précaires signifient des avions cloués au sol".

52 000 passagers attendus ce dimanche

Trois vols, dont deux long-courriers, ont déjà été retardés ce dimanche matin et pourraient être déroutés vers un autre aéroport, rapporte l'agence ATS-Keystone citant le porte-parole de l'aéroport genevois Ignace Jeannerat.

Les salariés de Dnata devaient gérer 85 des 419 vols prévus à Genève ce dimanche, journée particulièrement chargée avec 52 000 passagers attendus, a précisé la direction de l'aéroport. "Des employés de notre contractant sont en grève aujourd'hui provoquant des perturbations", a-t-elle ajouté en présentant ses excuses aux voyageurs.

Dnata emploie à Genève quelque 600 salariés, qui s'occupent de diverses opérations au sol - billetterie, prise en charge des bagages... - pour le compte de plusieurs compagnies aériennes, dont British Airways, Air France et KLM.

Une hausse des salaires en jeu

Le syndicat, qui agite la menace d'une grève depuis le début de la semaine, a déclaré que sa durée serait évaluée "heure par heure", selon le site d'information 20minutes. Le différend porte sur les conditions de travail et salariales du personnel de Dnata qui exige une hausse de 5 % des salaires, tandis que la direction propose de les augmenter de 3 %.

Les employés réclament également une prime de pénibilité à verser aux personnes dont le travail est particulièrement difficile, et qui s'effectue de nuit ou le dimanche. Une revendication balayée par la direction, a déclaré le représentant syndical, Jamshid Pouranpi, à 20minutes.

La direction de Dnata a pour sa part renoncé à un projet controversé visant à réduire les fonds de retraite de son personnel. Alexandre Koenig, membre de la direction de la société émiratie, a affirmé que l'entreprise restait "déterminée à trouver un accord", mais qu'elle considérait tout arrêt de travail comme "disproportionné" et "illégal".

Le SSP a quant à lui dénoncé les "pressions" exercées par l'entreprise, affirmant qu'elle avait menacé de licencier les employés qui feraient grève, a rapporté 20minutes. "Les menaces contre les grévistes sont retirées", affirme le SSP sur X ce dimanche matin.

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