Dans les verts pâturages près de Morzine (Haute-Savoie), huit yacks, animaux emblématiques des montagnes de l'Himalaya, font le bonheur d'Anna et Sébastien Bron, un couple d'éleveurs. Ces bêtes rustiques permettent d'entretenir leurs pâturages escarpés.
Ils s'appellent "Superman", "Roméo", "Nougat", "Tornade" ou encore "Tulipe" et ils sont les petits protégés de Sébastien et Anna Bron, éleveurs près de Morzine, en Haute-Savoie. Au total, ils sont huit yacks à paître dans les alpages du jeune couple.
Ces drôles de bovins à la démarche imposante et à la toison opulente sont plus habitués des hauts plateaux d'Asie centrale : "Le yack est le cousin des vaches que l'on a chez nous. Mais ce sont des animaux qui viennent de l'Himalaya. Ils sont davantage sélectionnés pour leur rusticité que pour leur qualité laitière. Là-bas, ils sont utilisés pour des expéditions et des treks dans les montagnes. Leurs poils leur permettent de tenir par -30 degrés l'hiver", explique Anna.
Ce sont des animaux très agiles. Ils peuvent aller brouter dans des pentes très raides, ça va dans tous les types de terrain.
Sébastien Bron.
Pris de passion pour ces animaux, Anna et Sébastien les utilisent notamment pour entretenir leurs pâturages, en complément des dizaines de chèvres de leur exploitation : "C'est intéressant pour l'entretien de l'alpage. Les yacks sont capables d'aller exactement là où les chèvres vont. Ce sont des animaux très agiles. Ils peuvent aller brouter dans des pentes très raides, ça va dans tous les types de terrain. Ils peuvent brouter par tous les temps, qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente. Et ils mangent des herbes qui ne sont pas appréciées par les chèvres", détaille Sébastien.
"Paisibles" et "attachants"
Cet animal au pied montagnard peut peser plus de 500 kilos. Mais derrière ses airs rustiques et son imposante carrure, se cachent différents caractères : "Ils sont assez impressionnants comme ça, mais en fait ce sont des trouillards. Ils ont plus peur de nous que l'inverse. Certains sont très sociables ou grincheux, d'autres aiment bien les câlins. C'est comme chez les humains."
Pour l’instant, Sébastien et Anna vivent de l’élevage de chèvres. Ils produisent des fromages, qu’ils vendent en direct depuis la ferme. Ils pourront bientôt se diversifier en comptant sur une nouvelle ressource en viande. Mais pour le moment, le jeune couple n'a pas eu le cœur de se séparer de l'un de leurs yacks : "Ce sont des animaux qui sont paisibles et vraiment attachants, confie Anna. Comme de gros nounours." Les huit yacks d'Anna et Sébastien pourront donc tranquillement passer l'hiver à paître, près de la chèvrerie.