VIDEO. "Le VTT est un sport de glisse" : le vététiste freeride Kilian Bron dévoile un nouveau film à couper le souffle

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Kilian Bron et ses vidéos de VTT affolent les réseaux sociaux et YouTube depuis plusieurs années. ©FTV

Le Haut-Savoyard Kilian Bron, véritable génie du VTT, dévoile Fuego, sa nouvelle vidéo tournée en Amérique du Sud mais aussi les coulisses du tournage. Ce film-documentaire à couper le souffle sera projeté en avant-première ce vendredi 3 février à Annecy, devant une salle comble.

Il est au VTT ce que Candide Thovex est au ski : un freerider doublé d'un esthète. Kilian Bron met régulièrement le feu à la planète freeride avec des vidéos léchées dans lesquelles ses prouesses techniques se transforment en performances artistiques. 

Dernière en date : Fuego, tournée en Amérique du Sud. Kilian Bron dévale à vélo une dune de sable rouge avec son ami Victor Broquedis, qui l'accompagne à skis.

"Ce sont les plus hautes dunes du monde dans la région de Nazca, au Pérou, à plus de 2000 mètres d’altitude et on a trouvé des faces de dunes qui faisaient plus de 500 mètres de dénivelé, c’est énorme", explique-t-il.

Les dunes de feu du Pérou

"On est restés plusieurs jours sur place parce qu’il y avait de belles contraintes techniques : savoir comment glisse un ski sur du sable, savoir s’adapter aux températures du sable aussi, beaucoup de choses à prendre en compte pour que cela fonctionne..."

A 31 ans, Kilian Bron pratique le VTT depuis "au moins la moitié de [sa] vie". Les vidéos hors normes du skieur Candide Thovex ont nourri son imaginaire. Il aimerait à présent "inspirer" à son tour une nouvelle génération de sportifs / artistes.

"Je pense qu’il faut voir le VTT comme un sport de glisse : on voit ça a priori comme deux roues qui roulent sur de la terre ou de la neige, mais en fait, quand on parle de pilotage, on a constamment les deux roues qui sont en glisse. C’est vraiment un équilibre à trouver et jouer avec cette glisse-là pour maintenir ses trajectoires et piloter".

Des trajectoires sur le fil

Repoussant toujours un peu plus loin la performance technique, le funambule a également malmené ses suspensions en embarquant son vélo à La Paz dans une descente d'escaliers infernale en milieu urbain.

"Cela demande beaucoup de concentration, et d’en laisser un petit peu sous la pédale. Moi je sais que ce sont des endroits où je roule à 80% de ce que je sais faire. Tu ne peux pas jouer avec tes limites dans ces endroits-là, d’autant plus quand tu ajoutes la population. On bloque les rues, on bloque les accès avec nos équipes mais on est quand même dans des zones où il y a du monde, donc il faut faire attention. Et puis, on est à La Paz en Bolivie, à quasiment 4000 mètres d‘altitude, donc quand tu dis altitude, cela veut dire que tu es moins lucide, tu te fatigues plus vite"

"Je retournerai à la mine..."

Kilian Bron reconnaît avoir réussi à allier ses trois passions : le vélo, les images et les voyages. Il explore ainsi continuellement de nouveaux terrains de jeu et la Slovénie semble lui avoir mis des étoiles dans les yeux. Il suffit de l'écouter en parler pour en être convaincu. 

"Il y a énormément de choses à faire, en outdoor, en montagne, que ce soit en course à pied, à vélo ou autre. C’est un pays qui m’inspire. J’ai envie d’y retourner", dit-il en souriant.

Le Haut-Savoyard veut effectivement découvrir ce qui se cache sur la terre slovène, après en avoir parcouru les cavités souterraines. Le vététiste a réalisé le cauchemar de tout cycliste claustrophobe en parcourant les galeries exiguës d'une mine désaffectée. 

"On part d’un point haut et on arrive 400 mètres plus bas, donc tout se fait en indoor, c'est plutôt atypique d'avoir un point d’entrée et un point de sortie. Il y a des kilomètres et des kilomètres de galeries"

La caméra, hors champ

"Il y a le côté exigu, il faut trouver les bons angles de vue, les bons objectifs pour rendre à l’image ce que je fais. Et il y a aussi la contrainte de la lumière, une contrainte technique. Tout cela fait que t’es dans un endroit où tu ne te sens pas forcément à l’aise, tu as le côté technique qui est compliqué, mais ça reste une expérience de plus, insolite et chouette".

Aller toujours plus loin. C'est son leitmotiv. Pas seulement dans les idées de scénarii, la recherche d'endroits insolites ou les figures techniques à vélo, mais aussi dans la création de ses images. La quête artistique n'est rien, selon lui, si elle n'a pas de sens, si elle ne fait pas la part belle à l'humain et aux rencontres.

"On a fait nos vidéos signature d’action de quatre à six minutes maximum et là, le nouveau chapitre, ce sont des films documentaires qui sont associés à ces projets", indique-t-il.

 

Son équipe dans la lumière

Le génie du VTT présente donc ce vendredi Fuego, au cinéma, lors d'une projection-conférence, à guichets fermés à Annecy. "Il y a ce que l’on montre à l’image et il y a aussi ce que l’on vit sur place".

Une manière également d'orienter les projecteurs sur ses compagnons d'échappée, qui imaginent avec lui l'ensemble des séquences. Ils ne sont rien sans lui, il n'est rien sans eux. Ces virtuoses de l'image sont capables de piloter des drones FPV (First Person View) aussi vite que lui dévale les pentes. Ces petits engins permettent de tourner des vues aériennes immersives.

Ils suivent le vététiste à la trace, quand ils ne lui montrent pas la voie, comme dans cette vidéo tournée en Turquie (voir ci-dessus).

 

 

Pas de belle image sans histoire 

Dans leurs vidéos, Kilian Bron et ses équipes réalisent tout, de A à Z, y compris la musique et les effets sonores. Il faut parfois plus d'un an pour venir à bout d'un projet, de la naissance de l'idée à la diffusion du film. "On montre le fun et le beau sur la face immergée de l’iceberg et après il y a tout ce qu’il y a en dessous et c’est ce qui représente le plus gros de mon travail".

"Nos trois mois en Amérique du Sud vont être résumés en une heure de film. C’est un résumé de nos moments de vie les plus forts, les plus sympas et les moins sympas, toutes les personnes que l’on a rencontrées et qui explique pourquoi je fais cela".

"Au-delà du fait de consommer des images pour consommer des images, on a envie de raconter quelque chose, on a envie d’ajouter du fond à cette histoire et c’est ce que l’on va faire au travers de cette séance de cinéma et de cette ciné-conférence", conclut-il.

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