Le gouvernement suisse a dores et déjà pris contact avec l'Union Européenne après la votation de dimanche contre "l'immigration de masse" dans la confédération. L'objectif serait de maintenir les accords existants avec l'Europe.
De premiers contacts ont été pris par la Suisse avec Bruxelles dès ce lundi, au lendemain du vote pour la limitation de l'immigration en Suisse, a déclaré Didier Burkhalter, ministre suisse des Affaires étrangères, devant une commission parlementaire à Berne. Selon M. Burkhalter, il s'agit de contacts informels, qui vont être suivis de premiers contacts diplomatiques officiels entre la Suisse et l'UE sur ce sujet.
Ces contacts ont pour objectif de maintenir les accords existants entre la Suisse et l'UE
"Il n'y a pas en Suisse de volonté politique" pour résilier l'accord sur la libre-circulation, a déclaré M. Burkhalter, qui assure actuellement la présidence tournante de la Confédération. Il n'exclut cependant pas que l'UE puisse dénoncer cet accord.Le ministre suisse n'a pas indiqué comment il entendait maintenir ces accords avec la mise en place de quotas et de contingents votée dimanche par les électeurs helvètes.
Selon les medias suisses, il s'agit d'une véritable quadrature du cercle.
Pour Astrid Epiney, directrice de l'Institut de droit européen de l'université de Fribourg, le gouvernement suisse pourra peut-être trouver une solution, s'il fait preuve d'esprit créatif.
Selon elle, la Suisse pourrait décider d'instaurer des quotas pour les travailleurs étrangers, mais qui ne concerneraient pas les Européens.