La fin de la trêve hivernale, cela signifie d'abord la fermeture des centres d'hébergement d'urgence, mais aussi des expulsions. A Grenoble, les associations se mobilisent pour réclamer la continuité de l'hébergement et des places supplémentaires.
Reportage. Avec la fin de la trêve hivernale, la plupart des foyers d'accueil de personnes sans domicile fixe ferment leurs portes. C'est le cas du centre du quartier des trois tours, à Grenoble, qui héberge ceux qui ont des chiens.A Domène, les occupants d'un ancien centre technique de la DDE ont été expulsés ce mercredi 1er avril. Une cinquantaine de personnes logeaient cet hiver, dans cette propriété de l'Etat. 15 familles environ, surtout des femmes et des enfants, sont désormais hébergées à l'hôtel. Combien de temps? Ils l'ignorent.
Devant le bâtiment, c'est l'incompréhension pour le collectif de soutien, en dépit des explications qu'est venue donner la directrice départementale de la cohésion sociale, Danièle Dufourg, qui a déclaré que le bâtiment était voué à la vente. Mais alors, quelle peut donc être la réponse à la précarité du moment? La ministre du Logement a annoncé la création de places d'hébergement supplémentaires dès la fin de la trêve hivernale, mais "nous attendons encore", a déclaré Danièle Dufourg. Et pourtant, "les crédits alloués en 2014 à l'hébergement ont représenté 21 millions d'euros pour le seul département de l'Isère, ce n'est pas rien!".
En attendant, bon nombre de SDF vont tout simplement se retrouver à la rue. Or, contrairement aux idées reçues, on y meurt plus l'été, que l'hiver.
Reportage de Jean-Christophe Solari & Jean-Pierre Rivet
Intervenants :SDF: Morgane, mère sans domicile fixe ; Danielle Dufourg, Directrice départementale de la Cohésion Sociale, Marie Stéphane, Membre du collectif Hébergement-Logement