Ils avaient volé plusieurs kilos de cristaux dans le massif de la Meije (Hautes-Alpes)

Trois hommes ont été condamnés, ce jeudi 2 juillet, à des peines d'amende par le tribunal correctionnel de Gap pour avoir volé plusieurs kilos de cristaux dans le massif de la Meije (Hautes-Alpes), en juin 2014.

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Les trois prévenus, un moniteur de sport de 31 ans, un architecte de 35 ans et un guide de haute montagne de 61 ans, tous originaires de la région, étaient poursuivis pour avoir "prélevé sans autorisation et en grande quantité" des minéraux "estimés entre 500 et 1.000 euros" sur le site classé de la Meije. L'enquête n'avait toutefois pas permis d'établir si les trois hommes s'étaient livrés à un commerce illégal.

Les prévenus ont été condamnés solidairement à 400 euros d'amende avec sursis pour vol et 100 euros d'amende avec sursis pour abandon de déchets et de matériaux. Le parquet avait requis entre 400 et 600 euros d'amende.

Une tradition ancienne

La recherche de cristaux, comme le quartz, est une tradition ancienne dans les Alpes. Le plus jeune des prévenus s'est défendu d'être un voleur, se disant "passionné de minéralogie". "Nous avons trouvé des cristaux dans une faille sous la neige. Personnellement, j'ai envoyé en mairie un mail 24 heures avant pour demander l'autorisation", a-t-il raconté.

"Ce jour là, vous n'aviez pas l'autorisation écrite de la mairie comme le prévoit l'arrêté municipal", a cependant noté la présidente du tribunal. "Nous avons redescendu environ 12 kilos au total. Nous pensions être en règle. Nous avons agi par passion et non pas par appât du gain", a soutenu le guide de haute montagne.

La substitut du procureur de la République, Sandra Reymond, a estimé qu'il s'agissait d'un vol en l'absence d'autorisation. "L'extraction frauduleuse a été réalisée de façon anarchique", a-t-elle estimé. Le propriétaire, en l'occurrence la commune de La Grave, avait déposé plainte. "Le vol n'est pas caractérisé. Mes clients ont été honnêtes", a au contraire estimé l'avocate de la défense, Me Emily Cardoso, en demandant la nullité de l'intégralité de la procédure et la relaxe.
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