Une semaine après l'incendie du refuge de Sarenne, près de l'Alpe d'Huez, son propriétaire Fabrice André est amer vis-à-vis de l'intervention du SDIS.
Ce sont dix-sept ans de travail et 1,7 million d'euros d'investissement qui sont partis en fumée. Mardi dernier, le 27 décembre, le refuge de Sarenne, près de l'Alpe d'Huez, est parti en fumée. C'est un incendie accidentel, selon l'enquête, qui a eu raison de ce bâtiment expérimental et innovant de 1.000 m² qui était réputé être 100% écologique.
La construction du refuge était décriée, mais selon l'enquête et le propriétaire Fabrice André, la cause de l'incendie est accidentelle. "Une des hypothèses et la plus plausible" explique-t-il, ce sont "les cendres [non-incandescentes] que j'ai mises dans ce récipient métallique", "Le seau de braises sous l'effet du vent a peut-être pu basculer" et les cendres auraient pris sous l'action du vent.
L'ingénieur-inventeur est en tout cas très critique sur l'intervention des pompiers, sur laquelle il espère obtenir des explications. D'abord sur la mobilisation de la caserne de Moirans : 'Comment se fait-il qu'on fasse venir des camions de pompiers de Moirans ? Est-ce qu'on ne pouvait pas faire venir des camions de pompiers de l'Alpe d'Huez?'
Qu'on envoie des camions de pompiers à 2000 mètres sans chaînes en période hivernale, c'est quand même un peu particulier
"Qu'on envoie des camions de pompiers à 2000 mètres sans chaînes en période hivernale, c'est quand même un peu particulier", conclut-il. Contacté, le SDIS 38 n'a pas donné suite à nos sollicitations.
Reportage de Jean-Christophe Pain, Yves-Marie Glo, Flore Bonnot, Eric Achard et Madeleine Deville.
Pour reconstruire, Fabrice André souhaite maintenant passer par une association, qui a déjà recueilli de nombreux soutiens, notamment d'industriels étrangers engagés dans le développement durable.