Incendies dans le Var: "on doit faire des relèves tous les 4,5 jours tant les conditions sont épuisantes"

Depuis le début des incendies dans le Sud, les spécialistes feux de forêts des trois départements alpins sont en renfort aux côtés des 1600 pompiers qui combattent les flammes. Les conditions sont épuisantes sur le plan physique et mental, au point qu'il faut mener des relèves tous les 4 à 5 jours.

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Les incendies ont fait deux morts et brûlé 7 100 hectares de forêt depuis lundi 16 août dans l'arrière-pays de Saint-Tropez. Il n'est toujours pas maîtrisé, les pompiers appellent à "la plus grande prudence pour les heures à venir". Tous les massifs forestiers du Var et des Bouches-du-Rhône seront encore interdits d'accès ce lundi 23 août. La zone littorale, la Côte Bleue et le massif des Calanques sont placés en risque "extrême". Les autres massifs forestiers sont en risque "très sévère".

Les conditions météorologiques attendues sont "très défavorables", en raison des températures  qui grimpent au-delà des 30 degrés, et du mistral qui souffle jusqu'à plus de 80 km/heure.

"Sur le terrain, les conditions d'intervention sont particulièrement épuisantes pour nos hommes, comme pour les 1600 pompiers qui combattent là-bas les flammes", témoigne le Capitaine Thierry Voisine sur Savoie News. Il avait en charge le premier groupe d'intervention parti de Savoie avec la colonne Sud-Est dimanche dernier.

 

"On se déshydrate très vite"

"C'est difficile à imaginer, mais c'est assez irrespirable, l'atmosphère est particulièrement pesante. Surtout la nuit, il y a l'obscurité, des foyers un peu partout, de la fumée très épaisse, on doit chercher de l'air parfois, nos équipements nous protègent, c'est évident, mais ils tiennent très chaud et on se déshydrate très vite. On se fatigue très vite, d'autant que les engagements sont longs : lors de notre arrivée, au plus fort des feux on a passé la nuit, de 17 heures à 7 heures du matin, avec très peu de pauses pour souffler."

 

"Ce sont des feux très difficiles à maîtriser"

Les 20 sapeurs-pompiers savoyards mobilisés sur l'important feu situé sur la commune de Gonfaron, ont été relayés par un nouveau groupe, d'une vingtaine d'hommes, partis de l'Etat-major des sapeurs-pompiers de la Savoie dès l'aube. Le feu de Gonfaron a parcouru plus de 8 100 hectares dans le massif des Maures.

"Nous n'avions pas connu de tels feux depuis  le début des années 2000", rappelle Emmanuel Clavaud, Directeur du SDIS 73. "Nous avons des chefs de groupes expérimentés, mais aussi des jeunes, pour qui une telle intensité de feux est plutôt une première, cela demande un engagement physique et mental, et l'erreur ne pardonne pas, il faut rester humble et agir avec discernement". Et il ajoute : "nous sommes fiers d'eux".

La nuit dernière, profitant d'une toute petite accalmie, les Savoyards ont été "désengagés" et placés en dispositif de prévention, en cas de nouveau départ d'incendie. Placés à des accès stratégiques, afin de pouvoir réagir le plus rapidement possible.

 

"Notre engagement va se prolonger encore des jours, voire des semaines, tant que les conditions météo sont dégradées."

Cette semaine, c'est le SDIS 74 de Haute-Savoie qui prend en charge l'organisation de la colonne sud-Est. "C'est un dispositif d'organisation par rotation qui permet de prendre en compte les forces et les effectifs disponibles. Le dispositif "feux de forêt" est en fait mis en place et anticipé chaque année, au mois de juin. Chacun connaît ses astreintes et se tient à disposition, prêt à partir.

"En ce moment, c'est vrai que sur le terrain, les équipe se fatiguent plus vite, on a modifié le rythme des relèves, qui en général sont plutôt d'une semaine. Là, au-delà de 4,5 jours, il faut vraiment qu'ils puisent souffler (...) C'est aussi toute une logistique qui est certes rôdée mais que les commandements doivent gérer, les premiers groupes sont partis un peu en urgence", nous explique le Capitaine Lionel Denche. "Avec l'équipement et tout le matériel, à présent, tous nos moyens techniques sont sur place, et les hommes font la route en bus, ça permet de récupérer, car certains, dès le départ en renfort, ont dû attaquer les feux à peine arrivés ou presque".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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